Plus de 8 500 stagiaires, 609 122 heures dispensées dans des secteurs aussi variés que la santé, le droit, la gestion, le management, l’international ou la chimie, huit millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009 : le service formation continue de l’université de Strasbourg occupe une place des plus attractives parmi ces différents enseignements.
Une situation due à une expérience de plus de vingt ans dans le domaine, mais aussi à son approche innovante, surtout vis-à-vis des entreprises. La majorité des stages est d’ailleurs dédiée au monde professionnel et 90 % des formations sont diplômantes. « Nous avons la culture de la formation continue, explique Marc Poncin, directeur du service formation continue. Et nous souhaitons la développer. » Ainsi les sociétés peuvent consulter le catalogue complet des différentes offres disponibles directement sur le site de l’université et choisir parmi les stages courts (3 à 5 jours) ou les cursus plus longs.
Que ce soit dans le cadre de la reprise d’études, de validation d’acquis professionnels et personnels ou de spécialisations, une équipe dédiée prend en compte les besoins de chacun. Composé de trente personnes, dont huit chargés de mission en lien avec les facultés et l’entreprise, le service formation continue s’attache à identifier les diplômes ou les formations les plus pertinents, aide à planifier l’obtention, à obtenir un financement et surtout accompagne chaque stagiaire tout au long de sa démarche. « Une de nos particularités est de proposer du sur-mesure », souligne Marc Poncin. Les cours sont donnés au sein de l’université ou de l’entreprise en fonction des moyens techniques de celle-ci.
Un réseau et un encadrement de qualité
L’autre atout de la formation continue de l’université de Strasbourg réside dans sa couverture géographique. Sa position stratégique, au cœur de la capitale européenne, lui confère un rayonnement considérable. Elle entretient ainsi d’étroits contacts avec les pays limitrophes tels que la Belgique ou l’Allemagne. De plus, l’université est en mesure de dispenser des formations partout en France. « Nous disposons d’un excellent réseau et d’un encadrement de grande qualité, affirme Marc Poncin. Nos modules sont tous sous la responsabilité d’un enseignant-chercheur. »
Reconnue pour son expertise dans les enseignements touchant à la santé, l’université enregistre 40 % des formations continues dans le domaine. Mais le service de formation continue n’entend pas vivre sur ses acquis. « Depuis 2009, la loi sur l’orientation et la formation tout au long de la vie a ouvert davantage d’opportunités quant à l’organisation de la formation professionnelle et son financement, indique Marc Poncin. Nous devons nous adapter à ces nouvelles données et ne pas hésiter à réinventer les modèles de formation continue. » Ainsi, l’université compte développer ses secteurs moins avancés et lancer de nouveaux cursus et stages innovants.
Repenser l’enseignement professionnel
Des formations professionnelles modulables qui correspondent parfaitement aux besoins des entreprises : tel est l’objectif du service de formation continue de Strasbourg. « Nous allons repenser l’ingénierie de nos cursus diplômants, annonce Marc Poncin. Nous devons être en mesure de gérer des parcours professionnels. » Pour y parvenir, un outil de suivi spécialisé va être mis au point. De quoi tirer son épingle du jeu.
Autre projet de l’université : développer la formation à distance pour offrir plus de souplesse. Le mode d’apprentissage mixte, appelé Blended Learning, qui conjugue e-learning et cours en salles (dits présentiels) est privilégié. « Dans les nouvelles lois, la formation hors temps de travail permet de rémunérer un salarié en heures supplémentaires (à 50 % de son taux horaire habituel), confie le directeur de la formation continue. Ce mix permet d’apporter une solution à cette nouvelle demande. Sans oublier que l’enseignement à distance est un excellent moyen d’accroître notre rayonnement. » Ces innovations de diplômes capitalisables, combinées à une partie d’enseignement à distance, permettent d’inscrire au mieux l’université dans le cadre de la formation tout au long de la vie.