Fournir aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite des solutions adaptées, telle est la mission que s’est attribuée Pride Mobility France. Ayant fait des fauteuils roulants électriques le cœur de sa proposition à travers sa marque Quantum, l’entreprise offre aux spécialistes de matériel médical et aux particuliers des dispositifs modernes, au diapason des enjeux.
Source : Informations Entreprise, n°183, 3ème trimestre 2022

Comment la dernière réforme de prise en charge des personnes à mobilité réduite a-t-elle modifié en profondeur l’approche en entreprise ?

Flavien Thibert (ndlr : photo) : La nouvelle réforme s’avère avant tout problématique pour les utilisateurs, notamment les plus dépendants aux dispositifs de mobilité.

Pour être clair, il existe actuellement 3 grands groupes de remboursement de fauteuil roulant électrique ; le premier à 2702 euros, pour les «chaises» roulantes – le deuxième à 3306 euros, dédié au fauteuil roulant (AA1) – et enfin, le remboursement à 3938 euros (AA2), pour les dispositifs à au moins deux fonctions électriques permettant de changer de position et de décharger ses points d’appui.

Aujourd’hui, deux personnes aux problématiques différentes peuvent se retrouver dans la même catégorie de remboursement, alors que les besoins diffèrent largement. Par exemple, une personne paralysée mais pouvant utiliser le haut de son corps profitera du même taux de remboursement qu’un myopathe. Le problème ? Pour le premier, le taux de remboursement à 3900 euros suffira à couvrir la grande majorité des frais. Pour le second, le prix d’un fauteuil roulant peut aller jusqu’à 20 000 euros … Si le postulat de départ est déjà source d’inégalité, la réforme tend à creuser ce fossé.

Il faut en effet savoir que la nouvelle réforme fera passer le taux de prise en charge de la catégorie AA2 de 3900 euros à 9000 euros. Si ce changement semble à première vue bénéfique, il n’en est rien ! Car sur ce point, tout dépassement entraînera l’annulation pure et simple du remboursement. Les administrations confondent ici le reste à charge et le reste à payer, il convient donc de mettre le doigt sur ce non sens.

En définitive, il est grand temps de considérer le fauteuil roulant comme un traitement, et non pas comme une simple solution.

Quelles sont les solutions à privilégier ?

F.T. : Avec la nouvelle réforme, la location est dorénavant perçue comme la solution idéale pour contrecarrer les problématiques de financement. Si ce processus peut être adapté à certaines situations, il ne répond pas à toutes les configurations, notamment pour les myopathes, dont la pathologie est clairement identifiée, et qui ont donc besoin d’un dispositif adapté, personnalisé. Ici, le renouvellement et la location ne font pas sens.

Parallèlement, la location induit plusieurs points de friction, à savoir, la mise à disposition d’un stock conséquent (problème logistique), des fauteuils obsolètes remis dans la circulation par des prestataires peu scrupuleux, leur incompatibilité avec certains objets connectés, etc. Les procédés de remise en état et de location peuvent donc être des outils intéressants, à condition de bien les encadrer. Avant toute chose, il convient de mettre en avant les bons constructeurs, ceux capables de répondre point par point aux besoins des utilisateurs.
 
Comment s’articule l’offre Pride Mobility ?
 
F.T. : Notre offre s’est construite autour d’une ambition claire et inamovible : proposer des fauteuils roulants complets fin que les utilisateurs et les ergothérapeutes n’aient justement plus à faire de compromis dans le cahier des charges.

 Pour ce faire, nous offrons aux prestataires de santé à domicile 2 propositions phares : l’offre Quantum, des fauteuils roulants électriques. Ici, notre dernière gamme Stretto prend la forme d’un fauteuil roulant extérieur peu encombrant, utilisable en intérieur, et équipé d’une électronique qui permet de contrôler des outils grand public, comme des téléphones mobiles. Cette offre est complétée par la gamme Stealth ; des accessoires de positionnement configurables afin de répondre aux besoins de tous les utilisateurs.

Notre but est de fluidifier l’utilisation des dispositifs pour les personnes à mobilité réduite. Nous souhaitons couvrir l’ensemble des besoins des utilisateurs, de A à Z, et ce, en mettant à leur disposition des fauteuils roulants économiques et des commandes adaptées.

En tant que constructeur, nous sommes capables de claquer notre offre sur la nouvelle réglementation. Du fait de notre expertise, nous avons la capacité de nous rapprocher des pré-requis techniques. Pour autant, d’autres constructeurs, indispensables au sein de notre écosystème, ne pourront survivre à ces différents changements, ce qui s’avère être un drame pour les utilisateurs.

Quel est votre message ?

F.T. : Nos administrateurs sont des personnes intelligentes, de bon sens. Ils doivent cependant s’adresser aux professionnels concernés, de chaque milieu. Il faut aller au-delà des syndicats, il faut aller se confronter aux familles, aux utilisateurs, aux ergothérapeutes qui ont l’habitude de s’occuper des patients.

Lorsque l’on prend connaissance du nouveau texte de loi, le manque d’approche pratique est criant. Nous espérons que les décideurs ouvrent ainsi ce consulting, tendent l’oreille auprès des acteurs terrain, et prennent notamment en compte les recommandations de La Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé.

Le mot du dirigeant, Flavien Thibert

«En 2014, je laisse derrière moi une carrière en finance afin de me consacrer à Pride Mobility. Je travaille ensuite pendant 2 ans sur le terrain avec les prestataires de santé, les ergothérapeutes, les associations, les utilisateurs et leurs familles… En mai 2016, après une discussion avec le Président du Groupe aux Etats-Unis, je prends la direction des opérations générales dans le but de donner vie à la filiale Pride France. Les premiers résultats viennent rapidement, cependant, la société va vivre des moments très difficiles ; changement de logiciel, changement de site de production, etc. J’appelle avec honnêteté et transparence l’ensemble de nos clients pour leur demander de ne plus commander chez nous afin de ne pas les pénaliser. Chemin faisant, l’activité reprend. Par rapport à 2016, le Chiffre d’affaires a aujourd’hui été multiplié par 4. Pride Mobility distribue plus de 2500 fauteuils roulants électriques AA2 en France. Nous profitons de 19 personnes au service de nos clients et partenaires, mais aussi au service de la sécurité des utilisateurs, grâce à notre département qualité qui s’impose de fortes exigences au regard du respect des réglementations. Pride est désormais en fort développement, avec pas moins de 7 nouveaux produits commercialisés en France sur cette année 2022. Nous prévoyons la même chose pour 2023».

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : PRIDE MOBILITY

Article précédentQu’est-ce qu’un RIB certifié ?
Article suivantAdyen : Simplifiez les paiements de vos clients en ligne et boutique, et gardez le contrôle sur l’intégralité de vos flux financiers