Alors que la sécheresse inquiète dans la région comme ailleurs, la municipalité de Libercourt (Nord-Pas-de-Calais) a pris des mesures pour réduire au maximum sa consommation d’eau. Objectif principal : préserver le plus possible cette ressource… qui n’est pas inépuisable.
Source : La Voix du Nord, par Céline Debette, le 5 Mai 2023

Flambée des prix du gaz, de l’électricité, de l’essence… Depuis près d’un an, la crise énergétique est au cœur des préoccupations des entreprises, des particuliers mais aussi des collectivités. La municipalité de Libercourt n’y échappe pas. Elle a d’ailleurs engagé un vaste programme de réhabilitation de son éclairage public et de rénovation de ses bâtiments publics. Une manière de faire des économies tout en préservant l’environnement.

Et c’est dans cette même logique qu’elle s’est penchée, il y a un petit moment déjà, sur sa consommation d’eau. «En 2021, on a lancé une étude sur l’ensemble de nos équipements (écoles, complexes sportifs, bâtiments administratifs…), explique Guillaume Creton, directeur général des services. Avec le Covid, on avait remarqué une augmentation des volumes liée aux protocoles sanitaires mis en place avec le renforcement de la désinfection des locaux et des lavages de mains».

La facture s’élevait alors à près de 20 000 euros pour une consommation annuelle d’un peu moins de 1 250 m3. Une «goutte d’eau» à l’échelle du budget de la commune de quelque 8 000 habitants. «On est dans une gestion de bon père de famille qui s’inscrit dans une politique générale de préservation des ressources». Et alors que le préfet du Pas-de-Calais – après son homologue du Nord – a récemment placé le département en vigilance sécheresse en appelant à réduire les usages de l’eau, «ça prend encore plus de sens».

30 à 40% d’économie

Résultat : l’ensemble des systèmes de distribution de la ville ont été changés par des dispositifs hydroéconomes. Soit 186 robinets, 143 douches et 95 chasses d’eau. Un investissement total d’environ 60 000 euros, dont la moitié est financée par l’Agence de l’eau. Avec, à la clé, la promesse d’une économie entre 30 et 40%. Cela impactera également en partie la note du gaz dont le prix a explosé et qui sert notamment à chauffer l’eau.

«Le coût de l’eau pour l’instant est un peu épargné mais il va y avoir une tension sur cette ressource qui se fait malheureusement de plus en plus rare», témoigne Guillaume Creton qui se félicite de l’anticipation dont la commune a su faire preuve. À travers notamment la gestion raisonnée en eau de ses espaces verts comme le préconise notamment sa charte paysagère. «On s’inscrit dans une démarche vertueuse».

 

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