La santé mentale des salariés est une composante essentielle du bien-être au travail et, par extension, de la productivité des entreprises. Avec une proportion significative de la population touchée par des troubles mentaux chaque année, il est primordial pour les employeurs de comprendre l’impact et l’importance de la gestion proactive de la santé mentale au sein de leurs organisations.
Un tableau préoccupant
Selon le 4ième baromètre de la Fondation AÉSIO, 20% des Français jugent leur état de santé mentale moyen ou mauvais, quand le sujet reste majoritairement considéré comme tabou en France et environ 53% des Français rapportent avoir vécu une forme de souffrance psychique au cours de l’année écoulée, révélant une urgence de prise en charge et de prévention dans tous les secteurs d’activité.
La santé mentale, grande cause nationale en 2025
Le Gouvernement a récemment annoncé que la santé mentale sera érigée en grande cause nationale pour l’année 2025. Cette initiative souligne l’importance de déstigmatiser les troubles psychiques, de développer la prévention et le repérage précoce, d’améliorer l’accès aux soins et d’accompagner les personnes dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne.
La santé mentale représente bien plus que l’absence de troubles mentaux, elle est une composante à part entière de la santé au même titre que la santé physique.
Elle repose sur 3 dimensions :
• la santé mentale positive qui passe par le bien-être et l’épanouissement personnel,
• la détresse psychologique réactionnelle induite par les situations éprouvantes et les difficultés existentielles notamment les traumatismes et les deuils,
• les troubles psychiatriques de durée variable.
La santé mentale est déterminée par de nombreux facteurs dont les principaux facteurs socio-économiques, biologiques et environnementaux dont comme l’environnement de travail. Les conditions de travail sont en effet un déterminant très important de la santé mentale.
Ainsi, la santé mentale ne relève pas seulement de notre responsabilité individuelle mais également de notre responsabilité sociale et collective.
Le travail, c’est la santé ?
Le travail peut être un vecteur de bonne santé, offrant développement personnel et professionnel, et un sentiment d’utilité. Travailler permet de produire, de contribuer à une œuvre commune et d’obtenir une reconnaissance sociale. Cependant, le travail peut aussi imposer des contraintes et générer de l’usure professionnelle, notamment des troubles musculosquelettiques. Il est donc essentiel de ne pas dissocier la santé physique de la santé mentale, surtout avec l’intensification du travail et les nouvelles formes d’organisation qui ont fait émerger de nouvelles pathologies liées au travail.
Une donnée à retenir : le stress est la deuxième cause d’arrêt du travail selon la Caisse nationale d’Assurance maladie.
Les risques professionnels reconnus et l’importance de la prévention
Les risques professionnels reconnus comprennent :
● Le stress provenant du sentiment de ne pas atteindre les exigences ou les attentes demandées ;
● Les violences internes commises par des travailleurs : conflits majeurs, harcèlement moral ou sexuel ;
● Les violences externes, exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés ;
● Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout.
Ces risques sont regroupés sous le terme de «risques psychosociaux». Le baromètre 2023 «Santé des salariés et qualité de vie au travail» révèle qu’un salarié sur trois se trouve en état de santé fragile en raison de son activité professionnelle. Parmi les facteurs les plus cités figurent l’intensité et la durée du travail (62%), les conflits interpersonnels (40%) et les conflits de valeurs (34%).
Ces risques, qu’ils soient émergents ou avérés, impactent à la fois les individus et le collectif de travail. Sans intervention rapide, ils peuvent entraîner des tensions, des incompréhensions ou des désaccords, et évoluer vers des troubles tels qu’une fatigue chronique, des troubles du sommeil. Cela souligne l’importance d’une prévention proactive dès les premiers signes, afin de limiter l’aggravation de ces situations.
Pour l’entreprise, les conséquences peuvent être multiples : hausse de l’absentéisme, augmentation du turn-over, intensification des tensions internes, épuisement des salariés et surcharge des équipes managériales… Elles entraînent des surcoûts importants pour l’entreprise (directs, indirects ou intangibles) et nuisent non seulement à la performance collective mais également à la viabilité économique de l’organisation.
Face à ces enjeux, la santé mentale doit être perçue comme une priorité collective. Il est essentiel de repenser le lieu de travail comme un espace favorisant l’épanouissement professionnel et personnel.
«La santé mentale des employés ne devrait pas être vue comme un coût, mais comme un investissement de l’entreprise. En favorisant l’émergence d’une culture de santé et de sécurité, cette dernière améliore ses performances organisationnelles. On observe notamment une réduction de l’accidentologie et de l’absentéisme dans les entreprises ayant mis en place un programme de prévention de la santé mentale. L’agence européenne EU-OSHA (Santé et Sécurité au travail) souligne ainsi que le retour sur investissement de la prévention des risques psychosociaux en entreprise est de 13 euros pour 1 euro investi», souligne Hervé Baudelocque, médecin du travail chez Efficience Santé au Travail.
Intégrer la prévention de la santé mentale en entreprise
Face à ces défis, Kerea, filiale spécialisée d’Efficience Santé au Travail, se positionne comme un acteur clé pour accompagner les dirigeants et leurs collaborateurs. Kerea propose des actions de prévention sur-mesure, co-construites et adaptées aux besoins spécifiques de chaque entreprise et offre notamment une gamme de services dédiés à la santé mentale au travail :
• Ligne d’écoute psychologique dédiée : Un support direct et confidentiel pour les collaborateurs en détresse, disponible à tout moment.
• Permanences sur site : Des professionnels de la santé mentale accessibles directement dans les locaux de l’entreprise.
• Gestion des situations complexes : Intervention dans les crises ou conflits internes pour aider à trouver des solutions adaptées.
• Conseil en santé organisationnelle : Des experts fournissant des conseils stratégiques pour améliorer le bien-être au travail.
• Audit des risques psychosociaux (RPS) : Une évaluation des risques liés au stress et à la santé mentale dans l’entreprise, avec des plans d’action ciblés.
• Accompagnement aux réorganisations et transformations : Un support lors de changements organisationnels majeurs.
• Formations à la prévention des risques psychosociaux : Une sensibilisation des équipes et des managers aux risques liés à la santé mentale.
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Pour aller plus loin
Pour approfondir les défis et les solutions liés à la santé mentale en milieu professionnel, le replay du webinaire organisé par Efficience Santé au Travail, intitulé «Santé mentale au travail, et si on en parlait ?», est accessible. Animé par Valérie Leclair, psychologue du travail, et Natalène Auguste-Dormeuil, infirmière en santé au travail, ce webinaire fournit des perspectives précieuses et des stratégies pratiques, constituant une ressource essentielle pour ceux qui souhaitent améliorer la gestion de ces enjeux dans leur organisation.
Retrouvez le replay de ce webinaire en cliquant ici
Retrouvez également un kit de prévention sur les Risques Psychosociaux proposé par Efficience Santé au Travail dans lequel vous pourrez retrouver tous les liens et outils utiles pour comprendre et agir.
Retrouvez également notre précédente publication vidéo, Efficience et Kerea : La prévention comme levier de performance pour l’entreprise
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : EFFICIENCE Santé au Travail & KEREA
