La Présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), Christine Lagarde, s’est exprimée de manière rassurante pour la première fois sur la crise économique actuelle lors d’une conférence virtuelle, le 26 juin 2020. Elle a estimé que «le pire est probablement passé» dans la zone euro.
Lors de cette conférence, l’ancienne patronne du FMI a insisté sur le fait que la reprise sera «incomplète» et «inégale» et qu’elle va «transformer» l’économie. Elle s’est aussi exprimée sur le sommet européen réunissant les dirigeants des 27 pays de l’Union Européenne et qui aura lieu les 17 et 18 juillet prochains. L’objectif de cette réunion sera de trouver un accord sur le plan de relance massif de l’économie européenne, qui prévoit la création d’un fond de relance de 750 milliards d’euros financé par des emprunts conséquents. Christine Lagarde doute «qu’ils arriveront à un accord» dès la mi-juillet, et prévient que des «négociations intenses» vont s’engager. Néanmoins, la Présidente de la BCE s’est félicitée du fait que «les politiques monétaires et budgétaires ont travaillé de pair» pour freiner l’impact du virus sur l’économie de la zone euro.
Une économie européenne en mutation
Un obstacle reste à surmonter dans les discussions sur ce plan de relance. En effet, quatre pays dits «frugaux» (les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark) sont réticents concernant ce plan, jugeant qu’il bénéficiera davantage aux pays du Sud, les plus touchés par le Covid. Christine Lagarde estime qu’au sortir de la crise, l’économie sera chamboulée: «les compagnies aériennes, les hôtels, et le secteur des loisirs» vont se développer dans un «format différent». Malgré les mises en garde, la Présidente de la BCE laisse entrevoir une note d’espoir en déclarant que de «nouvelles industries» vont émerger de cette crise.
