Le groupe américain enchaîne les procès. Après l’affaire des jus de fruits « myrtille-grenade » de sa filiale Minute Maid, composés à 99,4% de pommes et de raisins s’ouvrira le 4 septembre, l’audience qui lie de façon scabreuse Coca-Cola à Royal De Luxe. Cette fois, la compagnie de théâtre de rue reproche à la firme de soda d’avoir volontairement imité ses marionnettes géantes sans son autorisation.

 

Coca-Cola pourrait boire un bouillon judiciaire une fois de plus. Le 4 septembre prochain, elle devra répondre aux accusations de Royal de Luxe devant le tribunal de commerce de Nanterre.

L’affaire remonte à mai 2012. Le géant du soda contacte le théâtre de rue pour réaliser un film publicitaire autour de Noël.  La compagnie de théâtre de rue nantaise affirme avoir refusé de servir la marque, qui en aurait fait fi. Au  moment des fêtes, un spot publicitaire dévoile le fameux Santa Klaus de l’association. « Il s’agit d’un plagiat », pour Royal de Luxe.

Un procès qui alimente une collection d’épisodes judiciaires chez Coca-Cola

Au lendemain d’une autre affaire judiciaire pour Coca-cola, cela commence à faire beaucoup. Le 12 juin dernier, la Cour suprême américaine a décidé à l’unanimité que le producteur de jus de grenade Pom Wonderful, avait le droit de poursuivre le groupe pour publicité mensongère. Sous la marque Minute Maid, appartenant au roi de la boisson gazeuse, la mention « grenade myrtille » collait à des bouteilles composées à 99,4% de raisins et de pommes.

Seulement aujourd’hui, sur la planète entière indéniablement, le passif judiciaire de Coca-Cola est aussi lourd que son taux de sucre au litre. Le mois dernier, la cour espagnole condamnait la multinationale à réintégrer 821 personnes suite à un plan social abusif. En mars dernier, l’ONG nigériane socio-economic Rights and Accountability Project (SERAP) reproche à l’entreprise d’avoir enfreint le droit à la santé de la population nigériane, après la plainte, la semaine d’avant d’une association de consommateurs dénonçant la présence de canettes Sprite à moitié remplies.

Un réquisitoire dressé jusqu’au cinéma par German Gutierrez 

Trois ans plus tôt en Inde, l’état du Kerala adoptait une loi autorisant les habitants du village de Plachimada à poursuivre en justice la firme Coca-Cola pour dégradation de l’environnement.  Les exemples coulent à foison, avec presque toujours la même finalité : Coca-Cola fait fanny devant ses adversaires.

Le leader d’Atlanta a d’ailleurs même inspirer le réalisateur canadien d’origine colombienne German Gutierrez. En 2006, celui-ci a rendu la firme coupable de plus de 4000 meurtres sur grand écran.

C’est un poncif, mais la richesse attise l’envie humaine. Avec un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros, Coca Cola continuera à s’attirer des foudres de toutes les nationalités. La rançon d’un succès ?

L.T.

Article précédentLA STAR C’EST VOUS Les Bureaux Jeunes Pousses, un concept malin
Article suivantA 21 ans, Jonathan Bibas conjugue entreprenariat et études