À la suite de tensions liées à des menaces tarifaires et réglementaires, la Chambre de Commerce des États‑Unis appelle à un dialogue renforcé avec la Colombie. Objectif : bâtir un partenariat économique durable autour d’un agenda positif axé sur le commerce, l’investissement et la coopération sectorielle.

Dans un récent rapport, la U.S. Chamber of Commerce souligne l’urgence d’un rapprochement pragmatique avec la Colombie, fondé sur une stratégie multiforme incluant les secteurs de l’énergie, le climat, la santé, la numérisation et le commerce traditionnel. La Chambre recommande de nourrir ce partenariat via le U.S.-Colombia Business Council (USCBC), plateforme active dans le dialogue public–privé.

Depuis 2012, l’U.S.–Colombia Trade Promotion Agreement (TPA) a supprimé une large part des barrières douanières (80% des biens industriels américains sont désormais exonérés), générant une augmentation des exportations américaines estimée à plus de 1,1 milliard de dollar par an ainsi qu’un impact de 2,5 milliards  de dollar sur le PIB des États‑Unis. Ce traité reste la base juridique garantissant la stabilité et la prévisibilité des échanges bilatéraux.

Des entreprises telles que John Deere, Baxter ou Cementos Argos ont prospéré grâce au TPA.

  • John Deere a enregistré une augmentation jusqu’à +15 % de ses ventes en Colombie.

  • Baxter y compte aujourd’hui 1 500 emplois et exporte désormais 30 % de ses produits locaux.

  • Cementos Argos est devenue un acteur majeur aux États‑Unis via une coentreprise avec Summit Materials, générant un fort impact industriel.

En 2024, les fleurs coupées colombiennes ont généré ≈ 1,14 milliard  de dollars d’exportations vers les États‑Unis, soutenant l’emploi rural colombien et la logistique américaine. Par ailleurs, les denrées agricoles américaines (maïs, soja…) profitent d’un accès élargi au marché colombien dans le cadre du TPA.

En début 2025, une crise diplomatique liée aux vols de rapatriement a presque dégénéré en guerre commerciale, avec des menaces tarifaires américaines jusqu’à 25%, voire 50%. Fort heureusement, l’apaisement obtenu grâce à la diplomatie et à l’action commerciale a permis d’éviter une escalade via un dialogue direct et pragmatique .

Face à l’influence croissante de la Chine en Colombie (infrastructures, téléphonie, BRI…), la Chambre américaine insiste sur l’importance de soutenir les investissements américains en énergie, technologies et infrastructures, pour préserver la compétitivité du partenariat bilatéral.

Parmi les initiatives clés annoncées par l’USCBC :

  • Une mission énergie durable (3ᵉ trimestre 2025)

  • Le XIᵉ Dialogue de haut niveau États‑Unis–Colombie, prévu prochainement. Ces actions visent à diversifier le partenariat dans des secteurs innovants, créateurs d’emplois, et porteurs de croissance.

Malgré les tensions, le modèle États‑Unis–Colombie, ancré dans un accord bilatéral robuste et soutenu par une Chambre de Commerce active, est prêt pour un nouvel élan. En mettant l’accent sur la santé, l’énergie, les technologies numériques, l’agroalimentaire et le climat, les deux pays peuvent bâtir un partenariat équilibré, résilient et centré sur la prospérité mutuelle.

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