Système de quotas: le secteur aérien ciblé

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Photo : D.R.
Branle-bas de combat dans le secteur de l’aéronautique. Aéroport et transporteurs aériens se préparent à l’échéance de 2012, qui étendra le système communautaire d’échange de quotas d’émission de CO2 aux activités aériennes conformément à la directive européenne 2008/101/CE qui couvre tous les vols à destination ou au départ de l’UE.

Responsable de 3 % des émissions de CO2 d’origine humaine, le secteur aérien se verra imposer un plafond d’émissions inférieur de 3 % à ses émissions de 2005 (moyenne des émissions au cours de la période 2004-2006). Puis, à compter de 2013, un plafond inférieur de 5 % à ces émissions de 2005. Le secteur s’y prépare. En Allemagne, c’est notamment le cas de l’aéroport de Stuttgart, qui s’est équipé du logiciel de Verteego pour dresser son bilan carbone. Cette étude portera notamment sur les émissions des compagnies aériennes, des transporteurs de bagages ou encore des fournisseurs d’essence ou de plateaux-repas. « Toutes les parties prenantes vont rentrer dans le logiciel leurs données, de telle sorte que l’aéroport puisse voir combien de carbone émet tel ou tel fournisseur », indique Rupert Schiessl, directeur général de Verteego.
Les Allemands font encore figure de proue avec l’aéroport de Cologne-Bonn, qui a investi avec Fedex 140 millions d’euros dans un nouvel hub à toiture solaire capable de traiter jusqu’à 18 000 colis et documents par heure. Cette construction représente l’une des plus grandes installations de panneaux solaires en Rhénanie du nord-Westphalie. Sur une superficie de 16 000 m², les panneaux solaires produiront environ 800 000 kWh par an et réduiront les émissions de CO2 d’environ 3 918 tonnes. « Ce nouvel hub va jouer un rôle primordial dans notre stratégie sur le marché européen », déclare dans un communiqué Gerald P. Leary, président Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique de Fedex Express. « Il va nous permettre de gérer la croissance de nos activités prévues en Europe centrale et de l’Est. » Pour l’expressiste américain, il s’agit du deuxième hub de ce type et du cinquième centre de tri équipé d’installations solaires. Un sixième doit d’ailleurs ouvrir prochainement en Californie.
Fedex Express s’est également engagé à réduire les émissions de CO2 de sa flotte d’avions de 20 % par tonne-mile disponible d’ici 2020. Idem pour son grand rival UPS, qui a décidé en août dernier d’augmenter également le rendement énergétique de sa flotte automobile de 20 %. De quoi améliorer son bilan carbone. En effet, la firme a entrepris de comptabiliser ses émissions de carbone directes et indirectes (méthode GHG), ainsi que celles de ses fournisseurs. Un sacré travail en perspective !

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