Le climat de confiance qui s’est installé depuis l’élection d’Emmanuel Macron entre les investisseurs américains et la France ne faiblit pas. Malgré des élections européennes incertaines, un Brexit dur qui fait toujours craindre un scénario catastrophe ou encore le mouvement des gilets jaunes, la confiance des américains persiste selon le baromètre de la Chambre de Commerce Américaine en France (AmCham France).

L’image de «Président des riches» qui fait souvent défaut à Emmanuel Macron en France lui donne une image bien plus positive chez les américains. Ces derniers sont d’ailleurs très intéressés au moment des élections américaines de savoir si leurs candidats sont de bons business men, tandis qu’en France le rapport à l’argent est beaucoup plus problématique.

Bien que positif, le baromètre montre que seulement 30% des investisseurs américains se déclarent optimistes quant aux perspectives économiques de la France sur les trois années à venir. Marc-André Kamel le vice-Président de l’AmCham déclare à ce sujet : «la très bonne nouvelle, ce qui est très encourageant, c’est que notre pays reste un pays très attractif pour les investisseurs américains malgré ces perspectives».

La France est devenue plus attractive que ses voisins européens

Pourquoi, malgré une crise de confiance envers les perspectives économiques françaises, l’Hexagone s’en sort plutôt bien ? Tout simplement car les américains craignent davantage ce qui se passe chez nos voisins européens, entre l’Italie qui est dans une plus grande difficulté budgétaire que la France, le Royaume-Uni empêtré dans son Brexit et la situation de l’Allemagne indécise concernant l’après Merkel.

Plus de 80% des investisseurs américains perçoivent aussi très bien les réformes du gouvernement français en faveur de l’investissement étranger en France, notamment concernant les initiatives d’allègement fiscal ou la simplification administrative, presque deux tiers des investisseurs soutiennent le rythme des réformes, le seul bémol c’est qu’ils ne sont que 40% à croire que l’exécutif maintiendra ce rythme.

Les investisseurs étrangers ont néanmoins fait part de leurs inquiétudes sur les mouvements sociaux français. Le mouvement des gilets jaunes en a déjà refroidi certains d’investir pendant un temps, et ceux-ci redoutent que d’autres mouvements provoquent plus d’instabilité. En somme rien n’est acquis malgré des perspectives positives pour la France.

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