Si toute l’Union Européenne a souvent du revoir sa copie en négociant chaque accord de manière très compliquée avec les britanniques, les pays limitrophes, partageants frontières terrestres (Irlande) ou maritimes (France, Belgique, Pays-Bas…) ont du redoubler d’effort pour régler des problématiques souvent absconses.
Le Brexit a été un séisme politique tant le vote « Yes » ou « No » a divisé les britanniques en juin 2016. Après un divorce douloureux, le Royaume-Uni a quitté officiellement l’Union Européenne depuis le 31 Janvier 2020. Le mariage tumultueux a duré 47 ans période pendant laquelle l’emblématique Elisabeth II était à la tête du pays.
On se souvient au lendemain du Brexit la très grande difficulté pour négocier des accords sur les zones de pêche pour les français qui naviguaient régulièrement dans les eaux britanniques sans qu’aucun souci ne se pose avant. En France c’est bien dans les Hauts-de-France, la Bretagne et la Normandie que le changement s’est le plus fait ressentir.
Le 27 septembre dernier, une table ronde avait réuni à Saint-Malo le ministre délégué chargée des Collectivités et de la Ruralité, Dominique Faure, ainsi que les vice-présidents des régions Bretagne et Hauts-de-France pour revenir après presque 4 ans sur les conséquences du Brexit.
Le Royaume-Uni va arrêter son financement de Interreg au 31 décembre 2023. Ce programme avait pour mission d’aider au développement de l’innovation sociale, des technologies vertes ou encore du patrimoine. Le ministre a voulu être rassurant en rappelant que les régions françaises ont des partenariats avec la Suisse ou la Norvège qui ne sont pas membres de l’Union Européenne sans que ça pose le moindre souci.
Il y a aussi eu de nettes complications pour traiter les volumes d’échange entre la France et le Royaume-Uni. Ceux-ci ont grandement diminué avec des passages aux douanes comme problématique sérieuse, couteuse et nouvelle. La Chambre de Commerce Britannique de Lille implantée dans la cité nordiste, est confrontée à de nouveaux challenges sur le sujet, au quotidien.
L’espoir de voir de nouveaux partenariats renaître avec le Royaume-Uni n’est cela dit pas utopique, le gouvernement britannique a récemment négocier avec la commission européenne pour réintégrer Copernicus qui finance l’observation spatiale de la Terre ainsi que Horizon Europe qui est un programme pour la recherche et l’innovation. D’autant que l’Écosse et l’Irlande du Nord n’ont toujours pas digéré le Brexit et continuent de leur côté, de multiplier les accords avec l’UE.