Selon une étude commandée par le journal Le Figaro et par le comparateur meilleurebanque auprès de 54 établissements bancaires, la moitié d’entre elles vont appliquer de nouveaux tarifs en 2017… une réévaluation qui se traduit essentiellement sur des hausses ! Il faut donc s’attendre à payer plus cher les frais de gestion et autres cotisations de carte bleue, une fois les fêtes de fin d’année passées. Comme quoi les bonnes résolutions ne sont pas partagées par tous.

Des frais de tenue de compte de plus en plus chers

Selon les calculs du comparateur meilleurebanque, en moyenne les frais de tenue de compte augmenteront de 13% sur l’ensemble des banques étudiées.  C’est la Banque postale qui compte la plus grande augmentation : de 4,20€/an en 2015, ils étaient montés à 6,20€ en 2016, et doubleront tout simplement en 2017 pour passer à 12€/an en 2017 ! Enfin ne jetons pas la pierre à la Banque postale pour ses tarifs de tenue de compte qui augmentent de 93,6% : ils restent parmi les plus bas, comparés à ceux de BNP Paribas (30 euros par an) ou du Crédit Mutuel (26 euros par an).

Rappelons que ces frais de tenue de compte, dont beaucoup se posent encore la question de l’utilité car inexistants il y a encore deux ans, n’ont cessé de se développer sur l’ensemble des établissements bancaires. Seuls LCL, le Crédit coopératif et quelques caisses régionales du Crédit agricole resteront les rares banques à ne pas encore en facturer, comme le signale le journal Le Figaro.

Du côté des cartes bancaires à débit immédiat, là aussi il y aura augmentation des frais, en moyenne de 3,35%.  Une baisse à noter toutefois concernant les cartes à débit différé dont les cotisations diminueront en moyenne de 1,12%… faut-il y voir une suggestion pour les clients d’opter pour la carte à débit différé, qui rappelons le est plus propice aux découverts (et donc plus rentables pour les banques) ?

Il ne fera pas bon non plus aller s’approvisionner en liquidité dans les distributeurs d’autres enseignes que la sienne. En effet ces retraits dits « déplacés » vont aussi majoritairement augmenter. En général ils sont facturé au bout de quatre ou cinq opérations dans le mois et ils coûteront en moyenne 21,20€ par an (soit 4,5% plus cher qu’en 2015). A titre d’exemple pour une moyenne de cinq retraits déplacés par mois, les clients de la Banque postale devront en 2017 s’acquitter de la somme de 15,60€ par an. La Caisse d’Epargne a, quant à elle, décidé de baisser ses prix dans ce domaine, une bonne chose quand on sait que l’enseigne continue de proposer les tarifs parmi les plus chers (31,40€ par an).

Les raisons d’une telle hausse ?

Pour expliquer ces hausses de tarifs qui évidemment ne réjouiront pas des clients de moins en moins bancophiles, les enseignes bancaires évoquent leur manque à gagner dû à des taux d’intérêt sur les crédits qui ont baissé ces derniers temps. Il est vrai que les taux d’intérêt notamment sur les crédits de l’immobilier ont fondu mais cet argument ne tient pas selon l’AFUB, l’Association française des usagers des banques, qui dénonce une hausse tarifaire sur les services de base, se répercutant ainsi davantage sur les ménages modestes.

« Si les taux sont très bas, c’est aussi parce que les banques empruntent elles-mêmes à des taux quasi-nuls auprès de la Banque centrale européenne. Donc cet argument économique ne tient pas, insiste Serge Maître qui représente l’AFUB. D’autant plus que l’évolution de leurs bénéfices oscille entre +3 % et + 6 %. La BNP a fait 2,5 milliards d’euros de bénéfices l’an dernier, BPCE 2 milliards, et la Banque postale 1,3 milliard. Les banques vivent surtout mal que l’augmentation de leurs profits ne suive plus la courbe ascendante qu’elles ont connue les années passées. »

Quelle défense pour les usagers ?

La Fédération bancaire française signale cependant qu’il est regrettable que  « toutes les banques ne soient pas dans le panel de l’étude ». Et rappelle que malgré la hausse de certains services, d’autres « baissent ou stagnent ». Outre les taux d’intérêt bas, pour expliquer ces hausses, la « défense nationale des intérêts des banques » met aussi en avant les « contraintes réglementaires » importantes qui les « obligent à investir », occasionnant des contraintes supplémentaires.

Il existe cependant une possibilité de contestation comme le rappelle le représentant de l’AFUB :

« Les usagers des banques ont la possibilité de refuser ces hausses de tarifs, par courrier avec accusé de réception, avant leur mise en œuvre, donc avant le 31 décembre. Il suffit de faire état de l’article L 312-1-1 du Code monétaire et financier. La banque n’a alors pas le droit d’appliquer la nouvelle tarification ».

Et gare à celles qui s’affranchissent de cette prérogative, l’AFUB a lancé une action de contre qui est en cours.

 

sources: OuestFrance, BFMtv, Le Figaro, meilleurbanque

commerce international, CCI News.com.

 

 

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