Selon les dernières estimations d’Allianz Trade, sur le nombre de faillites d’entreprises, 59 000 entreprises pourraient se retrouver en situation d’insolvabilité et de liquidation en 2023, en France. Cela correspond à une augmentation de 41% par rapport à 2022, touchant en priorité les petites entreprises.
Source : Economie Matin, publié le 03/06/2023, par Neila Choukri, fondatrice et CEO de Kolecto

Dans un contexte économique et social complexe, le «quoi qu’il en coûte» de l’ancien monde s’avère finalement être une manœuvre onéreuse qui pèse aujourd’hui lourd dans les portefeuilles des TPE/PME. Inflation, remboursements de prêts, hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, difficultés de recrutement : prises entre le marteau et l’enclume, les entreprises, et en particulier les plus petites, suffoquent.

Tenir ses promesses dans un contexte incertain

En 2020, le Président Emmanuel Macron promettait au peuple français de ne pas «ajouter aux difficultés sanitaires la peur de la faillite pour les entrepreneurs, l’angoisse du chômage et des fins de mois pour les salariés». Trois ans après le début de la pandémie, force est de constater que certaines promesses ne peuvent pas être tenues, que ce soit en raison d’un contexte géopolitique incertain, ou d’un climat politique et social tendu. Si la crise actuelle n’épargne personne, les TPE/PME se retrouvent en ligne de front malgré elles.

Le pacte de la survie des emplois des petites structures

Le Président de la République et son gouvernement réfléchissent actuellement à un nouveau pacte de la vie au travail concentré sur quatre axes : le changement des rapports au travail, l’organisation et l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle, le compte-épargne temps universel et la santé au travail. Autant de sujets qui se sont amplifiés depuis le début de la pandémie, pour se placer au cœur des débats, mais dont l’impact sur les dirigeants de petites structures est, quant à lui, sans appel. En effet, la qualité de vie au travail a un coût. En d’autres termes, le dirigeant doit pouvoir investir dans le bien-être de ses employés et pour ce faire, il doit disposer d’un pouvoir d’achat suffisant afin de supporter ces aspirations, les cotisations patronales, les taxes, les salaires, et les diverses échéances qui lui incombent.

Dans ce contexte, un nouveau pacte de la survie des emplois de nos TPE/PME serait plus adapté afin de permettre de financer le «travailler mieux» et alléger la charge qui pèse sur les entrepreneurs : une charge financière, sociale mais également mentale. Plus que jamais, les dirigeants ont besoin de solutions concrètes pour payer leurs loyers, leurs factures, leurs employés et continuer de se développer. C’est un cercle vertueux qui doit être mis en place.

Soutenir les dirigeants

Il est plus que jamais essentiel d’apporter un soutien aux directeurs de petites et moyennes structures afin de les aider dans cette période complexe. En effet, si l’intention est vertueuse, les diverses décisions et annonces du gouvernement peuvent conduire à une forme de «pollution» de laquelle il est difficile d’extraire des informations claires. Par conséquent, il devient aisé de passer à côté d’annonces clés, d’aides, et de manquer des échéances importantes.

Dans les faits, le gouvernement est tourné vers cet objectif et met en place de nombreuses mesures pour aider les entreprises, mais il manque d’experts de «terrain» qui voient le quotidien des entrepreneurs tels qu’il est vraiment, Sans tirer des conclusions basées uniquement sur des statistiques ou des projections financières, qui ne reflètent ni le besoin ni la réalité opérationnelle de la mise en exercice de certaines aides qui ne sont pas en adéquation avec le réel. Et c’est ce que ce pacte de la survie devrait contenir de différent.

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