Le mois de septembre a connu la plus forte baisse du nombre de chômeurs depuis 2001, et la plupart des secteurs en bénéficie, que ce soit dans les métiers de service, le bâtiment ou la construction. Néanmoins, de nombreux chômeurs de longue durée ne profitent pas de cette embellie.
La baisse du chômage est un fait, les métiers de service, le bâtiment et la construction embauchent de plus en plus. Même les industriels, particulièrement touchés par la crise de 2008, ont le sourire et prévoient une hausse de la demande globale et étrangère. Les chefs d’entreprises et investisseurs sont eux aussi confiants grâce aux prévisions de croissance prévues à hauteur de 1.8%.
Plus d’un contrat sur deux de plus d’un mois est un CDI
Autre signe encourageant: un contrat sur deux de plus d’un mois concerne une embauche en CDI, chiffre beaucoup plus élevé qu’il y a encore quelques mois, la France n’ayant pas connu de contexte aussi favorable depuis 10 ans.
Néanmoins, le retour au plein emploi n’est pas pour tout de suite et de nombreuses entraves perturbent toujours la route des chômeurs pour retrouver du travail. Le chômage structurel est très élevé, c’est à dire que même si il y a eu 300 000 créations d’emplois cette année, certains chômeurs n’en profiteront pas.
L’origine ou l’âge du candidat: un sérieuX frein à l’embauche
Plusieurs causes à cela, les chômeurs de longue durée ont plus de mal à retrouver du travail, et presque 2.5 millions d’inscrits le sont depuis plus d’un an. Les discriminations à l’embauche sont aussi très fortes pour des personnes issues de l’immigration ou ayant des noms à consonance étrangère qui se retrouvent plus facilement sans réponses des recruteurs. De même, le chômage chez les plus de 50 ans continue à augmenter.
Malgré ce chômage élevé, plus de 350 000 postes restent à pourvoir, faute de compétences nécessaires. Cela nécessite que les gens soient formés, ce qui rallonge de facto la durée du chômage. Les plans de formations qui se sont succédés n’ont pas suffi à enrayer le chômage, le dernier mis en place par le précédent gouvernement prévoyait 500 000 formations sur l’année 2016. Mais ces formations n’ayant pas ciblés ceux qui en avaient le plus besoin ou ne répondant pas suffisamment aux exigences de certains secteurs qui embauchaient, n’ont eu que peu d’efficacité et un impact négligeable.
La réduction du chômage restera l’enjeu majeur du quinquennat d’Emmanuel Macron, et même si beaucoup d’indicateurs sont au vert, comme le montrait le baromètre Manpower le mois dernier, la solution est loin d’être trouvée pour combattre de manière certaine et efficiente le chômage.