
Des responsables libyens et français se sont réunis à Marseille pour relancer leurs partenariats économiques. La réunion — encadrée par les conseillers du commerce extérieur français — vise à ouvrir des voies pour l’investissement bilatéral dans des secteurs clés comme l’énergie, les infrastructures et les zones économiques spéciales.
La réunion qui s’est tenue à Marseille a été organisée dans le cadre du Conseil des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE France) et du groupe d’experts sur la Libye. Côté libyen, la délégation était menée par Mohammed Al‑Ra’eed, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie libyenne, et le consul général à Marseille, Mohammed Hammouda. Du côté français, figuraient notamment Thierry Vallat, ambassadeur de France en Libye, et Arnaud Guin, chef du département économique régional Libye-Tunisie.
Les discussions ont porté sur l’accélération des projets d’investissement conjoints, en particulier dans les infrastructures, les reconstructions post-conflit, l’énergie et les zones économiques spéciales. La Libye, riche en ressources et en potentiel logistique, souhaite capitaliser sur son positionnement stratégique en Méditerranée pour attirer les entreprises françaises qui cherchent à diversifier leurs implantations.
Un point important de l’agenda est la libéralisation des partenariats public-privé (PPP). Lors du forum économique franco-libyen à Marseille, la Libyan Public Private Partnership Company a présenté des projets structurants : infrastructures portuaires, raffinerie, réseaux logistiques et transition énergétique. Ces présentations visent à rassurer les investisseurs français en mettant en avant un cadre d’investissement plus stable.
La France souligne de son côté l’importance de la Libye comme relais vers l’Afrique et comme marché d’opportunité dans un contexte méditerranéen remodelé. Le Forum illustre l’engagement des deux pays à sortir du simple commerce pour bâtir une relation stratégique d’investissement, de technologie et de reconstruction.
Cependant, plusieurs défis subsistent : la situation sécuritaire en Libye reste fragile, la gouvernance des investissements étrangers doit être renforcée, et les entreprises souhaitent davantage de transparence sur les conditions de marché et les cadres juridiques. Le succès des initiatives dépendra de la capacité à stabiliser les contrats et à rendre les partenariats durables.



















