La Chambre de commerce de Lima déplore des « barrières administratives » qui nuiraient « à la compétitivité du Pérou »

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L’année 2007 a été sans conteste une année faste pour l’économie péruvienne. Selon la Chambre de commerce de Lima, le PIB national a bénéficié d’une augmentation de 8,1 % durant cette période.

Une étude réalisée par le Centre de recherche économique de la Chambre de commerce de Lima indique que l’économie péruvienne apparaît comme la plus performante d’Amérique latine. Cette situation « devrait permettre de gagner la confiance des capitaux étrangers ». Du 20 février au 2 mars dernier, la Chambre a d’ailleurs accueilli la première rencontre de hauts fonctionnaires de l’APEC (forum Asie-Pacifique), l’ouverture commerciale étant l’une des priorités du président péruvien Alan Garcia. Prévue le 1er janvier 2009, l’entrée en vigueur du traité de libre échange signé avec les États-Unis devrait permettre aux exportations péruviennes « de générer 4 milliards de dollars et des milliers d’emplois », et ce dès la première année de mise en œuvre de l’accord, assure le Centre de recherche économique.

 

En décembre 2007, le président de la Chambre de Lima, Samuel Gleiser Katz, exhortait les députés péruviens à déléguer au gouvernement la faculté législative afin que soient modifiés rapidement par décret les textes en vigueur contraires aux dispositions du traité. Car, pour lui, « l’efficacité de ce traité dépendra des mesures prises par les pouvoirs publics pour faciliter sa mise en œuvre ». Il estime que l’économie péruvienne se trouve encore « bridée par l’existence de barrières administratives et de taxes illégales qui n’ont d’autre effet que de nuire à la compétitivité du Pérou » en engendrant des surcoûts particulièrement lourds. Une étude publiée en janvier par le Centre de recherche économique évaluait à 6 milliards de dollars ces surcoûts, principalement issus des taxes municipales et de certaines administrations centrales – dont l’ESSALUD, l’organisme en charge de la sécurité sociale. Dans le contexte de crise des marchés financiers nord-américains, « la réforme s’avère nécessaire pour que l’économie péruvienne conserve son dynamisme économique actuel », estime Samuel Gleiser Katz.

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