À l’occasion de son assemblée générale annuelle (le 13 mars 2019), la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bretagne a ouvert des discussions capitales pour décider des futures réorganisations structurelles de son fonctionnement pour subsister. Impactées par un contexte dans lequel il est toujours plus difficile pour les Chambres de tenir un cap avec des dotations annuelles en nette baisse cette année et qui vont encore diminuer d’ici à 2022, il leur est indispensable de tout revoir en profondeur.
Rien ne va plus depuis le vote du budget 2018 il y a presque un an et demi. À cette occasion, l’Exécutif fraichement en poste depuis 6 mois avait fait voter dans ce budget une baisse des impôts sur les sociétés et une baisse sur la taxe pour les frais de Chambre de commerce et d’industrie, entrainant de fait des baisses de revenus pour les Chambres. La CCI Bretagne, comme bien d’autres de ses consoeurs, réfléchit à tous les moyens possibles pour diminuer ses coûts de fonctionnement et pouvoir continuer à tenir la barre. Jean-François Garrec, le Président de la CCI Bretagne se veut prudent concernant ses réorganisations: «Je préfère parler de changement d’organisation, d’assouplissement de notre fonctionnement pour accroître notre efficacité».
Si chacune des cinq Chambres de la région Bretagne dispose de ses propres services de communication ou de gestion des déchets par exemple, la CCI Bretagne a l’intention de mutualiser ces efforts et réduire ainsi des coûts de fonctionnement trop difficiles à absorber pour les plus petites structures. François Clément, Directeur Général de la CCI Bretagne pense qu’il faut considérer ses problématiques à l’échelle régionale et non plus de manière locale afin de répondre à une économie en pleine évolution.
La CCI Bretagne veut diminuer les coûts sans organiser de plan social
Les deux têtes de la CCI Bretagne veulent rassurer les Chambres dépendantes de celle-ci en leur rappelant qu’ils comptent bien leur laisser leurs capacités à gérer la formation professionnelle ou encore à soutenir localement les entreprises qui dépendent d’elles. A contrario certains experts pourraient être embauchés sur tout le territoire plutôt que continuer à multiplier les postes pour chaque CCI. La CCI Bretagne envisage même un centre de ressources régional pour les formations.
«Le facteur économique motive aussi notre réorganisation. On ne parle pas de tout remonter ou de tout piloter au niveau régional. On entre simplement dans un nouveau modèle de travail» a insisté le Président Jean-François Garrec. Il précise qu’ aucun plan social n’est à prévoir, tout juste voit-il des départs volontaires ou des départs à la retraite non-remplacés.