D’après l’Ordre des experts-comptables, au cours des dix prochaines années environ 30 % des petites et moyennes entreprises de toute l’Europe feront l’objet de transmission. En France, cela représente 500 000 entreprises, dont une grande majorité ont moins de 20 salariés. Du point de vue économique et social l’enjeu est sans précédent, à condition toutefois que l’entreprise cédée vive cette transmission aussi sereinement que son dirigeant partant à la retraite. Les plans d’action de la Commission européenne, les actions du gouvernement français parmi lesquelles les mesures d’incitation incluses dans la loi pour l’initiative économique, ont mis en place un environnement légal favorable à ces transmissions, déterminantes pour les économies du futur.
Dans le cadre de ces actions, l’Ordre des experts-comptables rappelle qu’il a un rôle important à jouer pour accompagner les chefs d’entreprise, cédant et repreneurs. Et d’autres acteurs opèrent sur ce phénomène devenu un marché.
L’enjeu des futurs jeunes retraités nantis
À ce titre, les banques privées ajustent leur stratégie en fonction de l’arrivée imminente d’un grand nombre de « jeunes » retraités tout disposés à optimiser la gestion de leur nouveau patrimoine. Ces banquiers très avertis sur les dispositions juridiques et fiscales favorables à leur client, anticipe en effet depuis longtemps l’événement majeur de la transmission. Les établissements de « Private Banking » ont souvent pris l’habitude d’avoir une approche globale sur le patrimoine de leur client, et invite à réfléchir sur la transmission bien amont, alors que les dirigeants sont encore en exercice. L’échéance est dans 10 ans… alors mieux vaut s’y préparer.