François Bayrou, Premier ministre depuis moins de neuf mois, est en passe de perdre un vote de confiance crucial. Cette instabilité pèse lourdement sur la France, deuxième économie de la zone euro, que rien ne structure durablement. Ce vote, qu’il a lui-même provoqué pour soutenir son plan d’austérité de 44 milliards d’euros, est largement anticipé comme étant perdu.

Français Bayrou dirige un gouvernement minoritaire dans une Assemblée profondément fragmentée : les partis d’extrême gauche, de gauche, et de droite s’accordent pour le renverser. Si le vote échoue, François Bayrou devra présenter la démission de son gouvernement. L’échec probable du gouvernement retardera la consolidation des finances publiques. Cela accroît le risque d’une dégradation de la note souveraine de la France, actuellement évaluée à AA- avec perspective négative, notamment par l’agence Fitch, qui examinera la situation dès le 12 septembre.

Le plan de Bayrou inclut notamment : suppression de deux jours fériés, gel des dépenses sociales et hausse d’un impôt sur les plus aisés. Le déficit public (5,8% du PIB) et la dette (≈ 114% du PIB) sont sources d’angoisse tant pour les citoyens que les investisseurs. Par ailleurs, la hausse des taux d’emprunt français montre une perte de confiance des marchés.

Malgré les préoccupations, la Banque Centrale Européenne (BCE) maintiendra sa posture inchangée : taux à 2%, sans nouvelles annonces immédiates. Toutefois, la crise française ajoute une ligne de tension sur l’architecture financière de la zone euro.

La chute de Bayrou, qui serait le troisième Premier ministre tombé en moins d’un an, laisse Emmanuel Macron face à plusieurs options délicates : nommer un nouveau Premier ministre, former une coalition fragile ou organiser, malgré lui, de nouvelles élections législatives.

La chaîne Indosuez souligne que ce contexte exacerbe le «prime de risque sur la dette française». Malgré une structure financière robuste (liquidité, maturité des titres), l’incertitude politique fait souffler un vent de prudence sur le bilan économique des entreprises.

Les initiatives de Bayrou font craindre un nouveau déchaînement social : une manifestation d’ampleur est prévue le 10 septembre, suivie de grèves dans les transports et les hôpitaux, ravivant le spectre du mouvement des Gilets jaunes de 2018.

La France se trouve à la croisée des chemins : l’échec du gouvernement Bayrou pourrait entraîner une impasse politique durable, affaiblissant ses finances publiques et érodant la confiance des marchés. Si la France veut éviter un engrenage négatif, elle aura besoin d’un nouvel exécutif capable de restaurer la stabilité budgétaire et la crédibilité financière, en particulier au regard des partenaires européens et des investisseurs internationaux.

Article précédentEfficience Santé au Travail : Semaine européenne du sport, agir contre la sédentarité en entreprise
Article suivantDe la veille métier au bien-être des salariés : un seul service, Cafeyn