Cyclone Chido : Après la tragédie, la CCI de Mayotte entre défis structurels et opportunités économiques

Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte le 14 décembre 2024, est considéré comme le plus violent depuis près d’un siècle. Les vents ont atteint des vitesses de plus de 220 km/h, causant des destructions massives sur l’île. La capitale, Mamoudzou, a subi des dommages sévères, avec la destruction de nombreux logements, bâtiments administratifs et une partie de l’hôtel de ville. Des quartiers entiers, notamment le bidonville de Kaweni abritant environ 20 000 personnes, ont été dévastés par des glissements de terrain, entraînant des pénuries alimentaires et d’eau. L’aéroport international de Dzaoudzi–Pamandzi a également été gravement endommagé, et des routes sont restées inaccessibles, entravant les efforts de secours.

Face à l’ampleur des dégâts, l’état de catastrophe naturelle a été reconnu pour l’ensemble des communes de Mayotte, garantissant une indemnisation pour les sinistrés. Cependant, seulement 10% de la population étant assurée, un fonds d’indemnisation d’urgence a été mis en place pour soutenir les non-assurés.

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Mayotte, 101ème département français d’outre-mer, connaît également des difficultés structurelles importantes. L’économie y est marquée par un chômage massif et une pauvreté généralisée. Dans ce contexte, la CCIM agit comme un acteur central pour développer les capacités économiques du territoire. Elle œuvre à renforcer les infrastructures locales et à soutenir les entreprises, notamment dans les secteurs du commerce, du tourisme et de l’artisanat.

Récemment, la CCIM a joué un rôle clé dans l’accord commercial signé avec le Kenya en novembre 2024. Cet accord vise à établir des échanges bilatéraux dans des domaines comme l’agriculture et les énergies renouvelables, tout en dynamisant le commerce maritime. En facilitant ces partenariats, la Chambre espère stimuler les investissements et renforcer le rôle de Mayotte en tant que hub régional dans l’Océan Indien.

Pour répondre aux besoins des entrepreneurs mahorais, la CCIM propose des formations, des conseils juridiques et des solutions de financement adaptées aux réalités locales. Ces initiatives sont cruciales pour aider les petites entreprises à se développer dans un contexte de forte concurrence régionale et d’accès limité aux ressources financières.

Mayotte dispose d’atouts géographiques majeurs qui en font une porte d’entrée stratégique pour l’Union européenne dans l’Océan Indien. La CCIM mise sur ces atouts pour attirer des investisseurs étrangers, notamment dans les secteurs porteurs comme le transport maritime et le tourisme. L’accord récent avec le Kenya est un exemple concret des efforts déployés pour positionner Mayotte comme un acteur incontournable dans la région.

Face aux disparités importantes qui touchent la population locale, la Chambre joue également un rôle social en encourageant l’entrepreneuriat et en soutenant des projets visant à réduire la précarité. La promotion de projets durables et inclusifs est au cœur de ses priorités, en phase avec les enjeux environnementaux et sociaux de l’île.

La CCIM continue de diversifier ses actions pour répondre aux défis économiques de Mayotte. Grâce à des partenariats stratégiques comme celui avec le Kenya, et en misant sur des secteurs innovants, la Chambre espère transformer les faiblesses structurelles en opportunités de croissance.

Mais à l’avènement de cette nouvelle année qui s’annonce, l’heure est au recueillement, la reconstruction, et la mise en place d’un plan d’urgence à la hauteur du traumatisme que l’île vient de subir.

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