La Chine et Madagascar ont établi des relations diplomatiques depuis 1972 et les deux pays tirent de sérieux bénéfices économiques et commerciaux de cette coopération de longue date.

Que ce soit dans le domaine politique, économique, culturel, éducatif ou celui de la santé, la coopération entre les deux pays ne cessent de se renforcer, avec comme base une solide amitié, de l’égalité et un grand respect mutuel. 2017 est l’année du 45ème anniversaire de leurs relations diplomatiques. Le Président de la République malgache, Hery Rajaonarimampianina avait d’ailleurs été accueilli en grande pompe en mars dernier en Chine. Les relations bilatérales ont atteint un niveau de coopération complète, Pékin plaçant l’état malgache dans l’initiative chinoise de la Route de la Ceinture de la Soie.

Les échanges commerciaux réalisent une croissance durable et stable. La Chine est d’ailleurs le premier partenaire commercial bilatéral de Madagascar. En vue d’accroître l’exportation des produits malgaches la Chine avait décidé en 2015 de faire bénéficier pour 97% des marchandises malgaches un tarif douanier nul. Le volume des importations a atteint 159 millions de dollars en 2016 contre 943 millions pour les exportations vers la Chine soit un volume total de 1.1 milliard. Au cours du premier semestre 2017 le volume total import/export est estimé à 607 millions de dollars.

Les entreprises chinoises s’implantent massivement sur l’île malgache

En terme d’investissement local, les entreprises chinoises sont très implantées sur le sol malgache, dans des domaines tels que l’agriculture, le textile ou les infrastructures et contribuent au développement économique local et à la création d’emplois. 7,10 millions de dollars ont ainsi été engagés en 2016, et déjà 3,54 millions de dollars au premier semestre 2017.

Le gouvernement chinois a accordé plus de 3 milliards de dollars depuis 1972 pour subvenir à l’Aide publique au développement de l’État malgache. De nombreux projets sont ainsi réalisés au profit du développement socio-économique et au renforcement de l’autonomie de l’ile. Ces aides financières ont d’ailleurs servi à la création de l’hôpital Anosiala, du Palais des Sports et de la Culture de la Route Nationale 2, ou encore pour le Centre des Conférences Internationales.

Des aides en nature sont aussi fournies par l’Empire du Milieu notamment avec du matériel bureautique ou des traitements antipaludiques. Des accords ont aussi été signés en août dernier pour le projet deux cents forages dans le sud-ouest de l’ile ou encore pour un projet de route dans le district d’Ambohidratimo.

La Chine participe aussi aux efforts dans le bâtiment, celle-ci a à la fois contribué au financement de logement sociaux ou à des hôtels cinq étoiles suite à des prêts de concession. Elle encourage ses entreprises à venir participer aux projets de constructions et d’infrastructures à Madagascar, et sont ainsi soutenues par la banque chinoise EXIM qui leur accorde des taux réduits et contribuent à un développement rapide de l’île.

Zhou Enlai, le premier ministre chinois en 1964, avait établi «Huit principes de l’aide étrangère de la Chine» qui sont devenus depuis le cadre fondamental régissant l’aide étrangère de la Chine dans les pays en voie de développement. Ces principes sont les suivants :

1) La Chine fournit une aide étrangère toujours selon les principes d’égalité et d’avantages mutuels.

2) Lorsqu’elle fournit une aide, la Chine n’impose aucune condition ni ne réclame aucun privilège.

3) La Chine s’efforce d’alléger du mieux possible le fardeau des pays bénéficiaires.

4) La Chine a pour but d’aider les pays bénéficiaires à devenir progressivement indépendants et autonomes.

5) La Chine s’efforce de développer des projets d’aide qui demandent des investissements peu élevés mais suivis de résultats rapides.

6) La Chine fournit des équipements et du matériel de la meilleure qualité qu’elle fabrique elle-même.

7) En fournissant une assistance technique, la Chine s’engage à faire pleinement bénéficier le personnel du pays bénéficiaire de ce savoir technique.

8) Les experts chinois ne sont pas autorisés à soumettre une quelconque demande particulière ou à bénéficier de quelque faveur que ce soit.

La Chine en profite aussi pour apprendre le mandarin aux malgaches

Du 21 au 24 septembre, l’association des entreprises chinoises à Madagascar et l’EBDM ont co-organisé la première édition du China Exhibition Madagascar au Centre de Conférence Internationale d’Ivato. Cette grande foire a rencontré un grand succès et démontre une fois de plus le soutien de la Chine dans l’économie locale.

L’institut Confucius de Madagascar, présent dans les universités d’Antananarivo et Toamasina promeut la langue et la culture chinoise, le premier créé en 2008 dispense notamment des cours de mandarin. «Cela fait quarante-cinq ans que les relations diplomatiques sino-malgaches durent, et l’implantation de l’Institut Confucius, qui a vu le jour en 2008 grâce au partenariat avec l’Université normale de Jiangxi, témoigne de l’amitié et de la coopération gagnant-gagnant entre les peuples chinois et malgache. Cette langue tient une place importante dans tous les échanges. Elle est la plus répandue et devient incontournable», expose Eva Zo Rasendra, directrice malgache de l’Institut.

Les jeunes malgaches rencontrent souvent des difficultés au début, mais ceux qui persistent apprennent une langue qui leur ouvrent de très belles perspectives économiques auprès des partenaires chinois de l’île. Lijuan Chen, directrice chinoise de l’institut explique qu’il y a actuellement 9000 étudiants qui apprennent dans plus de 80 sites d’enseignements incluant les classes Confucius, les écoles privées, les ministères, les instituts supérieurs privés ou les grandes écoles.

«Nous sommes fiers de l’Institut de l’Université d’Antananarivo qui figure parmi les modèles car il conforte la meilleure place au niveau mondial. Les jeunes qui étudient la langue et la culture chinoises parviennent à trouver des emplois, lesquels contribuent à la croissance économique de Madagascar» rappelle Lijuan Chen.

L’obtention de la licence se mérite, il existe des opportunités de voyages, de bourses d’études attribuées aux meilleurs étudiants. Le passeport pour entrer en Chine est délivré après un test officiel en mandarin.

Les relations diplomatiques ont aussi amené la Chine a envoyer récemment une équipe de chercheurs pour étudier la récente épidémie de peste qui s’est propagée à Madagascar. La Chine compte ainsi renforcer son implantation locale à tous les niveaux dans l’île.

Source: L’Express de Madagascar

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