BCC – Les entreprises britanniques souhaitent rester dans l’UE sous conditions

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Selon un sondage publié par le BCC, une grande majorité des entreprises britanniques sont favorables à une renégociation des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

 

Les entreprises britanniques ne sont plus prêtes à accepter le status quo avec l’Union européenne. Selon un sondage réalisé sur quelque 4400 entreprises de toutes tailles par l’organisme représentatif des chambres de commerce outre-Manche (BCC), une grande majorité soutient désormais l’idée d’une renégociation des relations avec l’Union européenne.  Ce sondage, réalisé fin février-début mars, fait suite au discours du  premier ministre Britannique David Cameron sur l’Europe prononcé  le 23 janvier dernier et dans lequel il a ouvert la voie à l’organisation, après les élections générales de 2015, mais pas plus tard que  2017, d’un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans une Union européenne où le pays entend au préalable renégocier sa place.  

 

 

Le BCC a mis au point cinq scenarios en demandant aux entreprises de s’exprimer sur chacun d’eux.  Soutenue par quelque 64% des entreprises sondées, la renégociation semble ainsi s’imposer sur le front social, où 54% des entreprises déplorent l’assujettissement britannique au droit du travail européen, jugé trop peu flexible.  Pour près de la moitié des sondés (46%), la renégociation doit aussi permettre de redistribuer les pouvoirs du côté du côté de Londres dans les domaines de la santé et de la sécurité. Enfin, les politiques de développement régional pourraient aussi bénéficier d’un transfert des pouvoirs de Bruxelles dans la capitale britannique pour un tiers des entreprises sondées.   

 

Dans une moindre mesure, les entreprises souhaiteraient aussi un nouvel équilibre des pouvoirs dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. En revanche, les entreprises ne souhaitent pas d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, dont l’impact est jugé négatif pour 60% des sondés. La  possibilité d’un surcroît d’intégration est tout aussi mal vue par la communauté des affaires outre-Manche : 48% des entreprises sondées jugent en effet que ce scénario pourrait avoir un impact négatif, tandis que 17% continuent à peser le pour et le contre.  «Ces résultats en disent long sur les attitudes des communautés d’affaires britanniques  sur les relations du Royaume-Uni avec l’Union européenne » souligne John Longworth, directeur général du BCC, « les entreprises pensent que la renégociation, plutôt que davantage d’intégration ou un retrait, est davantage susceptible d’apporter des bénéfices aux entreprises et à l’économie britanniques ».

 

Si l’idée de la renégociation des pouvoirs fait son chemin au sein des entreprises britanniques, les autorités politiques restent toujours divisées sur l’éventualité d’un référendum : le parti libéral, tout comme  le parti travailliste, y sont hostiles. Les autres pays européens ont également fait part de leur scepticisme sur l’hypothèse d’une renégociation des  relations entre l’UE et le Royaume-Uni à l’occasion de l’allocution du Premier ministre britannique. Un dossier qui reste en cours. 

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