Avec la BFV, la Société Générale étend son maillage à Madagascar

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Grâce à son réseau d’agences qu’elle espère densifier un peu plus, la BFV fait partie des cinq banques qui détiennent 90 % du marché malgache.

Rachetée à l’État malgache en 1998 dans le cadre d’une privatisation, la BFV-SG est détenue à 70 % par la Société générale, le reste se partageant entre l’État (29 %) et le personnel de la banque (1 %). À la fin des années 1990, la Société générale développait son réseau à travers le monde et plus particulièrement en Europe de l’Est et en Afrique. Treize ans plus tard, les résultats sont là : BFV emploie 850 personnes et a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 75,4 milliards d’ariarys (soit 27 millions d’euros) avec un résultat net de 14,6 milliards d’ariarys (5,32 millions d’euros). Ces performances placent BFV parmi les cinq banques qui détiennent 90 % du marché malgache (BMOI, BOA, BNI et MCB). À elle seule, la banque détenue par la Société générale revendique 20 % de parts de marché. Elle développe une activité de banque universelle à travers son réseau d’agences et détient une participation de 17 % dans le capital d’Access Bank Madagascar, une institution de microfinance présente avec 9 agences.

 

Pour la BFV-SG aussi, le maillage du territoire est un défi important. « Un de nos principaux points forts est notre réseau de 44 agences dans le pays, dont la moitié dans la capitale Antananarivo et le reste dans les grandes villes de province », analyse Philippe Lamé, PDG de la BFV-SG depuis fin 2009. Dans un pays où le taux de bancarisation est encore très faible – à peine supérieur à 3 %, selon de l’État malgache, soit 700 000 comptes bancaires pour plus de 21 millions d’habitants –, les perspectives de développement sont immenses. Après avoir ouvert trois nouvelles agences l’an dernier, BFV espère en inaugurer une vingtaine d’ici 2015, date à laquelle la banque vise un chiffre d’affaires de plus de 100 milliards d’ariarys (38 millions d’euros) grâce à une croissance atteignant 7 à 8 % par an. « La priorité est de convaincre les acteurs économiques, notamment ceux qui évoluent dans le secteur de l’informel, c’est-à-dire la très grande majorité, à utiliser les services bancaires classiques ou plus innovants (mobile banking) », explique Philippe Lamé. La BFV-SG peut compter sur une clientèle composée de 130 000 particuliers et 10 000 entreprises, dont 7 000 TPE et 3 000 associations. En plus d’être adossé à un groupe bancaire de dimension internationale et de bénéficier de l’importance des relations économiques et commerciales franco-malgaches, BFV veut marquer sa différence par une vision à long terme à l’inverse d’autres banques françaises qui sont en train de quitter le pays : BNP-Paribas a revendu BMOI à PBCE et le Crédit agricole est en train de se retirer de BNI. Madagascar offre pourtant de beaux potentiels de croissance…

 

De plus amples informations sont disponibles sur le site : www.bfvsg.mg.

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