Conçue par la société MDI, installée près de Nice, l’Airpod, minuscule voiture à trois places et sans volant, est testée par Air France pour les déplacements à l’intérieur des aéroports. Elle est aussi en lice pour le projet Autolib de voitures en libre-service à Paris.
Techniquement, l’idée est connue depuis longtemps, consistant à envoyer de l’air comprimé dans un cylindre pour pousser un piston classiquement relié à un vilebrequin, comme dans un moteur thermique. Le procédé inventé par Guy Nègre est plus sophistiqué dans les détails avec une chambre secondaire de détente pour améliorer le rendement.
L’un des intérêts est de permettre une alimentation dite bi-énergie. Par rapport à une voiture électrique, le principe de l’air comprimé a l’avantage d’une recharge rapide.
Bientôt en libre-service ?
2,07 mètres de longueur pour 1,60 mètre de large et 1,74 mètre de hauteur. Le volume intérieur est assez curieusement occupé. Le conducteur entre par l’avant et s’assoit sur un siège unique. Il ne trouvera pas de volant mais un joystick latéral, comme sur les Airbus. Ses passagers entreront par l’arrière en soulevant une large porte transparente et s’installeront dans le sens contraire de la marche. Les deux petites roues avant, minuscules et très rapprochées, font de l’Airpod plutôt un tricycle qu’une voiture à quatre roues.
D’après le constructeur, l’engin, avec son moteur bicylindre, roulerait à 45 km/h ou 70 km/h « selon la version », et offrirait une autonomie de 220 kilomètres. Selon MDI, le prix estimé serait de 6.000 euros pour un coût d’utilisation de 50 centimes aux cent kilomètres. Une version dite Cargo, sans banquette arrière, est aussi prévue.
Air France s’intéresse depuis un an à ce concept pour des véhicules qui pourraient circuler dans les aéroports. La mairie de Nice se dit elle aussi intéressée. L’Airpod vient d’ailleurs de réaliser une démonstration remarquée dans les rues de la ville…