Ville de Bobigny: s’implanter à deux pas de Paris

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Proche de Paris et bien desservie en moyens de transport, la ville de Bobigny se veut attractive pour les entreprises et les habitants. Un programme de rénovation urbaine important, ainsi qu’une restructuration du pôle industriel, doivent encore accroître la capacité d’accueil de la ville-préfecture de Seine-Saint-Denis.

« Il y a encore cinq ans, nous devions aller démarcher les promoteurs immobiliers. Aujourd’hui, ce sont eux qui nous sollicitent pour s’implanter à Bobigny ! » Pour Pascal Schillé, adjoint au maire chargé de la politique de la ville, il n’y a pas de doute : la préfecture de la Seine-Saint-Denis est devenue attractive pour nombre d’entreprises et de familles. Il est vrai que cette ville de 45 000 habitants, qui se qualifie elle-même de « ville-monde » du fait du nombre important de nationalités présentes sur son territoire, ne manque pas d’atouts.Située à moins de 10 kilomètres de Paris, elle est extrêmement bien desservie en moyens de transport, ce qui la rend facilement accessible depuis le centre de la capitale ou depuis l’aéroport de Roissy – Charles-de-Gaulle : terminus d’une ligne de métro, autoroutes A3 et A86, tramway, canal de l’Ourcq… sans compterles infrastructures projetées parmi lesquelles « la tangentielle ferrée nord », que Réseau ferré de France et la SNCF devraient mettre en activité d’ici quelques années. Ce nouvel élan s’accompagne d’un programme ambitieux de la municipalité qui, depuis quelques années, veut transformer la ville afin de mieux correspondre aux besoins des habitants. D’ici 2015, environ 4 000 nouveaux logements devraient être construits dans la commune. Côté entreprises, pas moins de 70 000 m2 de bureaux ont déjà été aménagés, depuis 2000, attirant nombre d’entreprises d’importance. À titre d’exemple, la ville accueille désormais Orkyn (filiale médicale d’Air Liquide) et la base logistique de la maison Hermès, ainsi qu’une division du manufacturier sportif Airness.

 

« Nous avons déjà beaucoup d’emplois publics avec le pôle administratif départemental, l’université, l’hôpital… qui représentent plusieurs milliers d’emplois, précise Pascal Schillé. Désormais, nous voulons attirer des emplois industriels, car ils sont porteurs d’avenir et de dynamisme. » Ce souci d’accueillir les entreprises ne s’oppose cependant pas à celui de mieux coller aux besoins de logement de la population et au souci de préserver une certaine diversité sociale. C’est ainsi que dans le cahier des charges des programmes de logements développés dans la ville figure noir sur blanc la nécessité de proposer des prix de vente ne dépassant pas les 3 000 euros le m2 neuf. « Dans une ville qui compte déjà 56 % de logements aidés, nous réservons 70 % des nouveaux logements à l’accession à la propriété en vue d’une plus grande mixité sociale. » Construit en grande partie dans les années 1970, le centre-ville de Bobigny va aussi faire l’objet d’une restructuration urbaine de grande ampleur. Cet aménagement se fera, comme ce fut le cas dans d’autres programmes de la ville, en étroite collaboration avec la population. C’est l’objet même des consultations participatives baptisées « consult’action ». Hors de question, en effet, de démolir ce qui existe avant d’avoir construit du neuf. Question d’humanisme et de respect des équilibres urbains et sociaux.

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