Alors que les contraintes liées au télétravail à temps plein ont été assouplies le 9 juin dernier, le ministère du Travail avait donné ses toutes dernières recommandations pour les entreprises du secteur privé. Ainsi, l’État a recommandé aux employeurs d’instaurer un minimum de deux jours de télétravail par semaine à partir du 1er juillet. Les entreprises ont donc dû poursuivre leurs efforts afin de concilier télétravail et droit à la déconnexion, une préoccupation croissante en corrélation avec l’importance grandissante de la qualité de vie au travail.
par Sridhar Iyengar, Managing Director Europe chez Zoho

Selon Sridhar Iyengar, Managing Director Europe chez Zoho, la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle doit continuer de se réinventer, et les entreprises doivent pour cela faire preuve d’une plus grande flexibilité pour maintenir leur activité dans les meilleures conditions :

«Les dirigeants doivent adopter une approche flexible pour comprendre qu’il n’existe pas de méthode unique applicable au télétravail. Il est extrêmement important qu’ils soient sensibles à la manière dont les collaborateurs sont le mieux à même de faire fonctionner ce système pour eux-mêmes et pour l’entreprise. Maintenant que le bien-être des employés est sous les feux de la rampe, chaque organisation, qu’elle soit grande ou petite, doit évoluer avec son temps et adopter de nouvelles méthodes de travail.

Le droit à la déconnexion gagne du terrain car de plus en plus d’employés demandent l’interdiction des e-mails en dehors des heures de travail. En conséquence, les entreprises du monde entier tentent de trouver le moyen d’adopter un cadre efficace. Ces lois et règlements se manifestent de différentes manières – certains plafonnent la journée ou la semaine de travail, d’autres limitent la communication après les heures de travail. Mais toutes visent à protéger les employés contre le surmenage et à les mettre à l’abri de toute répercussion en cas de déconnexion. La France a été précurseur dans ce domaine avec l’entrée en vigueur de ce droit à la déconnexion dans le cadre de la loi Travail en janvier 2017, un texte qui invite les entreprises à fixer des « heures spécifiques » pour les travailleurs flexibles.

Le droit à la déconnexion est nécessaire pour tous les travailleurs car il permet de délimiter la frontière entre la vie personnelle et professionnelle. Il ne s’agit pas d’établir des règles rigides selon lesquelles les e-mails doivent toujours s’arrêter à 18 heures, mais de faire en sorte que les dirigeants travaillent main dans la main avec leurs collaborateurs pour convenir d’un équilibre et d’attentes appropriés. Pour tirer le meilleur parti de cette flexibilité et atteindre cet équilibre durable entre travail et vie privée, il est en effet important que la législation et les entreprises laissent les employés définir ce qui leur convient, tout en veillant à ce que cela soit bien communiqué. Cette approche permet d’établir un cadre favorable, afin qu’à la fois employeurs et employés soient d’accord sur les horaires de travail, l’activation des messageries d’absence et de réorientation, ou encore sur les consignes à suivre quand il est question de répondre aux e-mails ou à des appels sur son téléphone portable en dehors des heures de travail.

Si certaines entreprises ont noté une nette amélioration dans la performance de leurs équipes, le télétravail a eu un impact négatif sur la santé mentale de certains collaborateurs. Il s’agit là d’un signal d’alerte qu’il est important de considérer pour mener une politique en faveur de la qualité de vie au travail bénéfique, tant au niveau individuel que collectif.»

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