Le Bitcoin n’arrête pas de voir son prix grimper depuis le début de l’année 2017, cela a mis en lumière les crypto-monnaies qui n’étaient autrefois connues que par un cercle d’initiés du «Darknet» et qui désormais sont même surveillés par les places boursières. La technologie blockchain qui permet de réaliser ces échanges de crypto-monnaies suscite l’intérêt du gouvernement français grâce à la sécurité des paiements qu’elle apporte.

Nous vous en parlions en titre, le Bitcoin a connu une hausse vertigineuse cette année, alors qu’il s’échangeait à 660€ au 31 décembre 2016, celui-ci tourne aujourd’hui autour de 14 600€. D’autres crypto-monnaies comme le Litecoin qui s’échangeait à 4€ fin 2016 vaut aujourd’hui 273€, l’Etheurum est passé de 4.50€ à 676€, et les exemples sont légion puisque des crypto-monnaies voient le jour presque quotidiennement.

La blockchain rend la falsification des échanges presque impossible

Le fonctionnement de la blockchain n’est pourtant pas si compliqué, celui-ci enregistre toutes les transactions faites avec la crypto-monnaie et permet de vérifier l’authenticité de cette dernière en stockant l’historique des transactions réalisées chez l’ensemble des utilisateurs. Elle en devient ainsi quasiment impossible à pirater et falsifier, la seule manière de frauder serait en modifiant les données sur chaque copie présente dans chacune des machines reliées entre elles.

Bruno Le Maire, le Ministre de l’Économie et des Finances, avait évoqué le sujet en conseil des ministres le 8 décembre en soumettant une ordonnance établissant l’utilisation de ce dispositif de sécurité pour l’échange de titres financiers. Paris pourrait ainsi devenir la première place d’Europe à utiliser la blockchain pour le transfert de titres financiers. Le patron de Bercy explique que ce n’est pas la seule technologie qui intéresse le gouvernement et évoque «un système d’enregistrement électronique partagé afin de ne pas exclure des développements technologiques à venir».

Bercy souhaite lutter contre les mouvements d’argent illicites liés aux Bitcoin

Le délai a ainsi été fixé au 1er juillet 2018 pour la mise en oeuvre de cette nouvelle mesure qui devrait renforcer la sécurité des échanges. Avec une notoriété croissante, d’autres places boursières de renom pourraient faire le même choix que la France. Néanmoins Paris et Berlin veulent un encadrement des crypto-monnaies.

Bruno Le Maire a ainsi demandé ce 18 décembre au G20 de réfléchir à un cadre juridique commun signalant que «la montée en puissance du bitcoin présente des risques par rapport à la spéculation et par rapport à la possibilité de financements illicites». Son homologue allemand Wolfgang Schäuble a lui déclaré «qu’il est logique de discuter des risques spéculatifs liés aux monnaies virtuelles et de leur impact sur le système financier au niveau mondial dans le cadre du G20».

Article précédentLa CCI de Québec signe une convention de coopération avec les chambres de La Rochelle et Rochefort
Article suivantGrand Prix des Bonnes Nouvelles des Territoires 2018