Traverser les frontières pour conquérir de nouveaux marchés, la chose est banale. Elle suppose néanmoins de prendre en compte les besoins de protection sociale spécifique des expatriés, de plus en plus nombreux. On compte en effet pas moins de 17 millions d’expatriés dans le monde, dont plus de 9 millions d’Européens. Afin de répondre aux besoins de couverture sociale de ces salariés et des multinationales qui les emploient, Dexia Insurance & Pensions Services (DIPS), filiale luxembourgeoise du groupe Dexia, propose un package global aussi bien en matière de retraite, de garantie décès que d’invalidité ou de soins de santé. « Pour des raisons culturelles, on distingue souvent dans les entreprises la retraite et la prévoyance. Or, les deux sont liées et notre offre a pour but de les réunir, ce qui permet des économies d’échelle et facilite le travail des DRH dans le suivi de leurs expatriés, souvent amenés à changer de pays et d’affectation », explique René van Leggelo, créateur en 2003 de DIPS avec pour cible la couverture des salariés des plus grandes entreprises cotées de l’UE. Concrètement, Dexia Expat Care offre, dans un contrat de groupe, de garantir aux expatriés le maintien, sinon l’amélioration de leurs prestations de sécurité sociale telles qu’elles existaient dans leur pays d’origine. Il faut savoir en effet qu’au-delà de deux ans de présence à l’étranger, et faute d’une prise en charge spécifique, c’est le droit social du pays de résidence qui s’applique.
Souscrite collectivement et évitant une rupture dans la couverture en cas d’affectation nouvelle, la solution Dexia Expat Care permet donc de rassurer des expatriés dont les revenus moyens, selon les statistiques les plus récentes, s’échelonnent de 100 K€ à 450 K€. Couvrant la France, le Benelux, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Scandinavie, les contrats Dexia comportent aussi évidemment des contrats d’assurance-vie de droit luxembourgeois adaptés à l’intérêt général de chaque pays. En matière de retraite, les produits d’épargne collective proposés agissent comme des régimes de retraite complémentaire avec des primes pouvant représenter, sous forme de salaire différé, de 10 à 15 % de la rémunération des salariés. Il s’agit donc d’un véritable outil de fidélisation et d’incitation à l’expatriation sans frais d’entrée et conçu en architecture ouverte. La gestion des fonds est en effet assurée par Dexia Asset Management (106 milliards d’euros d’actifs sous gestion). Mais l’activité retraite de DIPS ne s’arrête pas là. Depuis 2005 et la directive européenne IORP (Institution for Occupational Retirement Provisions), il est possible aux entreprises de plus de 500 salariés de créer des fonds de pension paneuropéens et de s’en servir en libre prestation de service comme outil de couverture retraite pour leur personnel. Encore inexistants en France et dans d’autres pays, les fonds de pension représentent en Europe (essentiellement en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Suisse) 2 600 milliards d’euros d’actifs sous gestion, mais leur potentiel de croissance est très important si l’on considère les besoins de financement des retraites pour les décennies à venir.
C’est pourquoi DIPS, qui gère déjà 30 % des fonds de pension luxembourgeois et qui a créé sept véhicules financiers de retraite de ce type depuis 2005, ambitionne de se positionner fortement sur ce marché. « Étant donné la demande croissante des multinationales, nous souhaitons lancer trois à quatre fonds par an », affirme René van Leggelo. DIPS compte pour cela sur la réputation et le caractère international de Luxembourg, seconde place financière au monde par le nombre de fonds hébergés. Ce type de fonds de pension paneuropéens permet aux entreprises de bénéficier d’un reporting unique, source d’économies d’échelle et de visibilité. De plus, il peut être divisé en plusieurs compartiments pour s’adapter à chaque situation et à chaque législation sociale : c’est ainsi que plusieurs entreprises pourront participer à un même fonds. Cette souplesse ne peut qu’intéresser de nombreuses grosses entreprises et beaucoup de salariés qui y voient une solution fiable au problème du vieillissement de la population dans les années à venir.