Lundi 22 janvier 2018 avait lieu un grand bal d’allées et venues au château de Versailles. Plus d’une centaine de chefs d’entreprises de premier plan ont été reçus en grande pompe à l’occasion du sommet Choose France et ce sont près de 3.5 milliards d’euros d’investissement sur 5 ans qui ont été promis par ces sociétés.

Avant de se rendre au forum économique de Davos, plus de 140 patrons à la tête d’entreprises cotées en bourse pour l’immense majorité ont été conviés par Emmanuel Macron au château de Versailles à l’occasion du sommet Choose France, avec à la clé plus de 2.200 créations de postes et 3.5 milliards d’euros d’investissements sur 5 ans.

Le Président de la République, qui maitrise l’art de la communication continue à mettre en avant les signatures de contrats. Il ne cache pas une certaine fierté à mettre en avant de pareils chiffres et d’afficher une réelle proximité avec des entreprises de renoms comme Google, Facebook, Samsung, Goldman Sachs ou encore Mitsubishi pour des investissements dans des secteurs stratégiques en France.

Toyota, SAP et Novartis investissent à eux-seuls près de 3 milliards d’euros

Pas moins de 16 ministres ainsi que le chef du gouvernement, Edouard Philippe, ont reçu les investisseurs tout au long de l’après-midi et ont participé à des conférences données en anglais sur des sujets aussi divers que les «réformes économiques» avec Bruno Le Maire en chef d’orchestre, ou la «transformation sociale de la France» avec Muriel Pénicaud.

Emmanuel Macron a ensuite ouvert un prestigieux diner de gala à la suite d’un discours au sein de la Galerie des Batailles où se tenait l’évènement, à l’écart des journalistes.

Le constructeur automobile Toyota et l’éditeur de logiciel SAP constituent à eux deux la plus grosse part d’investissement avec 2 milliards d’euros de projets. Le chef de l’Etat s’était d’ailleurs rendu plus tôt dans la journée sur le site Toyota d’Onnaing dans le Nord, afin de visiter les ateliers de productions. Le laboratoire suisse Novartis promet plus de 900 millions d’investissements selon le gouvernement, dont une grande partie avait déjà été investie pour le nouveau siège français de la société et qui sera livré au printemps.

La France doit encore corriger le tir sur le volume d’exportation

Certes il est encourageant de voir que la France attire d’avantage d’investisseurs, mais il est à rappeler que selon l’institut COE-Rexecode, les entreprises françaises peinent encore à être compétitives par rapport à leurs voisins européens. Preuve en est avec le recul des exportations au niveau de 12.9% des ventes en 2017, lorsqu’en l’an 2000 (deux ans avant le passage à l’euro) elles étaient de 17% des ventes. Sur une chronologie similaire, l’Allemagne elle, est passée de 26.5% d’exportations à 29.2%, entre l’an 2000 et 2017.

Emmanuel Macron compte bien maintenir la transformation sociale avec la loi travail pour convaincre les investisseurs et faire changer la situation, mais aussi baisser l’impôt sur les sociétés à 25% ou encore attirer les entreprises désireuses de quitter Londres post-Brexit. Le chantier s’annonce complexe mais le défi vaut le coup, la France bénéficie actuellement sous l’aura du jeune Président d’une vitalité qui lui faisait défaut depuis longtemps.

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