La Chambre de commerce franco-arabe et le Conseil franco-saoudien des affaires visent à accroître les échanges économiques. Le partage d’intérêts mutuellement bénéfiques conduira à une collaboration plus large et à des partenariats illimités entre l’Arabie saoudite et la France, selon un grand chef d’entreprise.
Saleh Al-Tayar, secrétaire général de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA) basée à Paris, a déclaré que les hommes d’affaires étaient convaincus que l’accord politique entre les deux pays ouvrirait la voie à la réalisation d’ambitions communes.
Fondée en 1970 par la France et la Ligue arabe, la CCFA a joué un rôle fondamental dans le renforcement, le développement et l’amélioration des relations commerciales entre la France et l’Arabie saoudite.
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Saleh Al-Tayar a déclaré à Arab News que le Conseil franco-saoudien des affaires, créé en 2001 dans le cadre des Chambres de commerce et d’industrie saoudiennes, visait à accroître les échanges entre les deux nations, en particulier à un moment où le Royaume s’était engagé dans son ambitieux programme de réforme économique et sociale, Vision 2030, pour diversifier son économie, préparer l’après-pétrole et offrir à la jeunesse un avenir meilleur.
«Cette institution, composée de personnalités variées appartenant aux forces vives de la nation, qui participent activement à l’amélioration du climat des affaires en Arabie saoudite, présente ses secteurs économiques les plus prometteurs et favorise le développement de partenariats et de transferts de technologies entre les acteurs économiques français et saoudiens», a déclaré Saleh Al-Tayar.
L’un des rôles du Conseil d’affaires franco-saoudien est de rapprocher les acteurs économiques des deux pays
Il a ajouté qu’à travers les nombreuses réunions qu’elle organise, la Chambre de commerce franco-arabe a travaillé en étroite collaboration pour développer et renforcer la coopération mutuelle entre la France et l’Arabie saoudite à tous les niveaux et pour accroître la capacité d’investissements croisés.
Il a souligné qu’il ne pouvait y avoir de commerce sans confiance. «La meilleure façon de construire cette confiance est d’encourager les rencontres entre les acteurs économiques et de créer un espace sûr qui facilite le rapprochement entre eux. L’un des rôles les plus importants du Conseil d’affaires franco-saoudien est précisément de rapprocher les acteurs économiques des deux pays».
La France est le huitième partenaire économique du royaume saoudien
Le chef de la chambre a noté que la mission du conseil ne s’arrête pas là, puisqu’il joue également un rôle important en présentant certains secteurs clés du programme de développement du Royaume, les opportunités d’investissement dans certains de ses secteurs les plus prometteurs et, enfin, en élevant les ambitions du pays à acquérir certaines technologies et savoir-faire dans tout domaine souhaité.
«De plus, la Chambre de commerce franco-arabe est l’interlocuteur privilégié pour expliquer à ses partenaires français le climat des affaires et indiquer aux investisseurs saoudiens les opportunités dans certains secteurs de l’économie française. Tout ce travail n’est pas une mince affaire, et je voudrais profiter de cette occasion pour remercier tous les membres de cette institution pour le fabuleux travail qu’ils accomplissent pour développer les affaires entre la France et l’Arabie saoudite», a ajouté Saleh Al-Tayar.
Une délégation de près de 80 chefs d’entreprise français représentant 60 sociétés a effectué une visite de deux jours en Arabie saoudite en janvier dernier pour s’informer des opportunités offertes par le marché saoudien. «Cela a également permis à ces entreprises d’établir des contacts avec des décideurs publics et privés de haut niveau. C’est un exemple concret du travail réalisé par la Chambre de commerce franco-arabe», a-t-il déclaré.
Saleh Al-Tayar a souligné que la France était le huitième partenaire commercial de l’Arabie saoudite avec 3 % du marché saoudien, ajoutant que la France était le troisième investisseur étranger avec près de 15 milliards de dollars. «En outre, 80 entreprises françaises étaient présentes en 2019 sur le territoire saoudien et 4 000 entreprises françaises exportent vers le Royaume, dont 500 nouvelles entreprises au cours des deux dernières années».
Concernant le volume des échanges entre les pays, M. Al-Tayar a déclaré qu’il avait presque doublé au cours des dix dernières années. «Il a atteint 9,53 milliards d’euros en 2019. Les exportations françaises vers le Royaume se sont élevées à 3 milliards d’euros et les importations françaises à 6,53 milliards d’euros. Et la balance commerciale de ces échanges a montré un solde positif pour l’Arabie saoudite de 3,3 milliards d’euros en 2019 contre 3,03 milliards d’euros en 2018». Il a ajouté que tous ces chiffres montraient que les échanges entre les deux pays étaient en forte croissance.
Quant au nombre de jeunes Saoudiens travaillant pour les 80 entreprises françaises en Arabie saoudite, Saleh Al-Tayar a indiqué que ces entreprises opéraient dans divers secteurs dont le transport, la construction, l’énergie, la distribution et la banque, et employaient environ 40 000 personnes, dont 10 000 Saoudiens. Il a noté qu’au fil des ans, la France et l’Arabie saoudite ont développé de riches relations de coopération dans de nombreux domaines, en particulier économique, militaire et culturel. «Les relations entre la France et le Royaume, comme on le sait, remontent loin dans le temps» a-t-il conclu.