Créé il y a 50 ans, avec 9 personnes, par le Dr Jacques Servier qui en assure toujours la présidence, le groupe compte aujourd’hui 17 500 collaborateurs dans le monde. L’essentiel des moyens de recherche Servier en chimie et pharmacologie est implanté en Île-de-France dans le Centre de recherche de Suresnes spécialisé dans les maladies cardiovasculaires, les maladies métaboliques, la rhumatologie et dans le Centre de Croissy-sur-Seine spécialisé dans la pathologie cérébrale, la neuropsychopharmacologie et la cancérologie. Le 3e Centre de recherche se situe à Orléans, berceau historique de Servier, et regroupe les activités de physico-chimie et galénique de Beau-Cèdre et de pharmacocinétique de Bel-Air. Au total, 16 Centres Internationaux de recherche thérapeutique (CIRT) sont consacrés à la recherche clinique et à son évolution dans les différentes phases de création et de développement du médicament. Ces 16 CIRT sont implantés à Paris, Budapest, Buenos Aires, Bruxelles, Londres, Madrid, Melbourne, Montréal, Moscou, Munich, Prague, Pékin, Rio de Janeiro, Rome, Tokyo, Varsovie.
Un groupe français très ouvert sur le monde
Varso Toppjian précise que tous les médicaments mis sur le marché par Servier sont issus de sa propre recherche : « L’objectif du groupe de recherche Servier est de découvrir et développer des médicaments innovants concernant des problèmes de santé publique majeurs en apportant une réelle amélioration thérapeutique ».Plus de 80 % de la consommation des médicaments Servier est faite à l’international. Servier a souhaité, il y a vingt ans, développer son implantation en Amérique latine par la création de filiales au Brésil, au Venezuela, en Argentine et plus récemment au Mexique (Amérique centrale). Dans les autres pays, les activités Servier s’établissent au travers de bureaux de représentation. Malgré une conjoncture économique difficile sur l’ensemble de l’Amérique latine, Servier a su rester très dynamique avec un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros, dont 64 % est réalisé par le Brésil et le Vénézuela. Directrice générale de Servier au Brésil depuis 1985, Varso Toppjian rappelle que la première étape de l’implantation du groupe a été de privilégier les contacts et la connaissance des grands centres médicaux localisés dans les villes universitaires.
« Cela a permis une meilleure identification des besoins médicaux et une collaboration avec les médecins spécialistes de ces pays, en particulier dans les domaines du diabète (dont la prévalence est très importante dans cette zone) et les maladies cardiovasculaires ». Dans la logique de son développement en Amérique latine, après la mise en place des filiales et la création d’un Centre international de recherche thérapeutique (CIRT) au Brésil, Servier vient de construire un centre de fabrication de médicaments à Rio de Janeiro. « Cette construction est l’occasion de réunir sur un même lieu tous les métiers de notre groupe : la recherche clinique, la production avec une usine des plus modernes, joyau de technologie au service tant de la qualité de nos médicaments que d’un environnement de travail sûr et agréable, et la promotion de nos médicaments avec nos équipes de support au corps médical brésilien », souligne William Gaussens, directeur Amérique latine & Europe du Sud du groupe Servier. Indiquons enfin que Servier souhaite investir significativement en Amérique latine. L’objectif pour 2011 est de dépasser 240 millions d’euros, dont 100 millions d’euros par Servier do Brasil, et créer de nombreux emplois en particulier au Brésil.
* Citoyenne d’honneur de la ville de Rio, Varso Toppjian a été récemment promue Chevalier de l’ordre national du Mérite.