La CCI de Montréal a fondé, au début du XXe siècle, HEC Montréal, haut lieu de formation et de recherche en gestion au Canada et dans le monde. École de commerce pionnière au sein de la Belle Province, elle a été la première à proposer des cours du soir aux adultes en 1917, une première dans le pays. En un siècle, le chemin parcouru est immense : l’école accueille aujourd’hui plusieurs milliers d’étudiants contre seulement… 32 en 1910. Financée aux deux tiers par des fonds publics et pour un tiers par les droits de scolarité, HEC Montréal est affiliée à l’université de Montréal, mais bénéficie d’une très large indépendance. « Nous sommes la plus européenne des écoles de gestion d’Amérique du Nord », résume le professeur Michel Patry, 52 ans, directeur d’HEC Montréal depuis le 1er septembre 2006. « Même si, de par nos contenus, nous sommes une école nord-américaine, nos programmes empruntent à la tradition européenne avec des enseignements tels que la sociologie, l’économie, les sciences politiques… ».
Contrairement à d’autres écoles de commerce, la scolarité se déroule en quatre ans avec des effectifs oscillant entre 800 et 900 étudiants par filière. Le programme de premier cycle permet d’étudier en français, en anglais et en espagnol. Le français est obligatoire alors que l’anglais et l’espagnol sont des options, mais près de 400 étudiants choisissent chaque année une filière trilingue (baccalauréat en administration des affaires, BAA). Ce choix n’est pas très étonnant dans un pays qui exporte plus de 40 % de son PNB et qui a donc fortement besoin de se faire connaître (et comprendre) du reste du monde. Le principal point fort d’HEC Montréal est sans doute là : l’école offre des programmes d’études internationalisés et est partenaire de plus d’une centaine d’établissements à travers le monde dans le cadre de son programme de mobilité internationale. HEC Montréal envoie ainsi chaque année, depuis 40 ans, des étudiants en Argentine, au Brésil, au Chili, en Chine, aux États-Unis, en Europe… Cette mobilité peut prendre la forme de stages en entreprise, d’échanges, de trimestres d’études ou encore de campus abroad, c’est-à-dire des courts séjours à l’étranger allant de trois semaines à un mois (un étudiant peut en cumuler jusqu’à 7 par an).
« L’objectif de cette mobilité est de développer une communauté d’affaires capable de développer un business avec d’autres communautés à travers le monde », explique Michel Patry. En deuxième cycle, où sont inscrits plus de 3 000 étudiants, l’offre de formations est aussi très large : diplômes d’études supérieures (DESS, maîtrise en commerce électronique, maîtrise en droit avec option fiscalité, microprogramme en expertise professionnelle), MBA, EMBA McGill – HEC Montréal, maîtrise es Sciences de la gestion, doctorats en administration avec McGill, Concordia et UQÀM… Outre ses formations régulières (initiales), HEC Montréal propose aussi pour les cadres des formations exécutives (continues), qui peuvent durer entre une journée et trois semaines. Il existe par ailleurs des programmes de perfectionnement sous forme de certificats dans de nombreux domaines (finance, international, logistique, management, marketing, ressources humaines, sciences comptables, technologies de l’information…), ainsi que des cours de premier cycledélivrés le soir ou à distance. Enfin, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est appliquée à HEC Montréal notamment dans la formation en comptabilité.
Chiffres clefs
Fondée en 1907
12 000 étudiants environ dont 3 608 étudiants étrangers
60 000 diplômés
250 professeurs, 500 vacataires et professeurs à temps partiel
38 programmes d’études
3 agréments internationaux (AMBA, AACSB International et EQUIS)
3 agréments nationaux (CA*TI, Association canadienne de l’informatique et CMA Canada)
Reconnue mondialement, HEC Montréal a figuré dans les prestigieux classements de Forbes, AméricaEconomía, The Economist, BusinessWeek et The Financial Times.
Budget de fonctionnement annuel : 125 millions de dollars canadiens (78,3 millions d’euros environ)
Source : HEC Montréal (novembre 2009)