Avec une inflation record, un été exceptionnellement chaud et un hiver potentiellement compliqué à passer avec l’arrêt des livraisons de gaz russe dû au boycott européen en représailles à l’invasion en Ukraine, la Première ministre Elisabeth Borne demande au Medef et aux entreprises que l’organisation représente de se préparer à la sobriété énergétique.
C’est courant septembre que la Première ministre souhaite voir sur la table de Matignon une proposition de baisse d’utilisation de l’énergie en prévision de l’hiver compliqué qui s’annonce. Emmanuel Macron avait déjà tiré la sonnette d’alarme en expliquant que l’ont vivait « la fin de l’abondance » courant août.
Si certains réclament une taxation des superprofits ou une plus grande sobriété des entreprises qui profiteraient de la situation, Geoffroy Roux de Béziers qui dirige le Medef a tempéré en rappelant que malgré la baisse d’impôt sur les sociétés, l’État faisait des bénéfices records grâce à ses recettes fiscales.
En dehors des problèmes énergétiques de court-terme, l’État et les entreprises sont unis dans leur volonté d’apporter des solutions pérennes dans le futur, de développer la transition écologique tout en continuant la diminution des gaz à effet de serres.
Le Medef souhaite un accompagnement de l’État pour décarbonner le capitalisme
La Première ministre souhaite ainsi que les entreprises préparent des plans de sobriété pour septembre tout en rappelant que «si chacun ne prend pas sa part, ou que toutes les hypothèses défavorables se conjuguaient, nous serions amenés à imposer des baisses de consommations. Si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient les premières touchées.»
Le Patron du Medef a assuré que «les entreprises feront leur part pour atteindre les objectifs de sobriété énergétique. Sur le chauffage des bureaux ou le déplacement de leurs collaborateurs, mais aussi et surtout sur l’efficacité de leur process de production». L’organisation patronale indique aussi que l’écologie est devenu la préoccupation numéro une des chefs d’entreprises tout en réclamant une stratégie à long terme de l’État et une vraie politique de soutien.