Julien Mirabel, trader en paris sportifs vient de publier en mai dernier « L’indispensable des paris sportifs ». Ce jeune homme tout juste trentenaire se dit être le seul consultant et expert dans cette activités hors sportifs. Il explique à Commerce International comment tourne ce business, notamment en cette période de Coupe du monde.

Ça y est. Depuis le 12 juin, on a changé de planète. La Coupe du Monde gère nos vies. On mange Coupe du monde, avec des colorants aux tons du brésil sur vos chouquettes et des apéritifs Belin partenaire de la FFF, on s’enthousiasme pour une belle passe, on crie quand il y a but et on se passionne football à la télévision quand on croit voire une erreur d’arbitrage. Le ballon rond est en nous, même les femmes s’y sont mises : on corrige les fautes de français des commentateurs, on chante les hymnes, les noms des joueurs… Et on parie !

2,7 milliards de chiffre d’affaire attendus par les onze bookmakers en France

« Les paris sportifs sont un grand business. En 2013, on a enregistré 2,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires en France, les deux tiers ayant été réalisés par les bars tabac. On en prévoit 2,7 milliards cette année en raison de la Coupe du Monde »,  Julien Mirabel, consultant et expert en Paris sportif pour le Figaro.fr. Les paris sportifs sont dopés par la Coupe du monde. Il faut savoir qu’on est obligé par l’Autorisation des régulations des jeux en ligne (Arjel) depuis le 12 mai 2010 de jouer avec un bookmaker de son pays de résidence, au nombre de 11 en France.  »

Parions Sport sont les favoris du public de la Française des Jeux qui compte 1200 salariés. Mais Betclic.fr attire également beaucoup de joueurs.

L’Hexagone dure en affaires

Julien Mirabel, âgé d’à peine trente ans, affirme être l’unique trader en paris sportifs en France, hormis les sportifs. « C’est un vrai métier, il faut connaître par cœur les côte, bosser avec des logiciels… » Il enseigne également dans es cours Et en France, ce serait, selon lui, plus dur de gagner que dans les autres pays européens.  « Quand en France, on trouve une côte d’1,8 sur un match, elle s’élève à 2 en Angleterre par exemple. Donc aux jeux, on gagne moins chez nous… » En cause : l’arjel qui fixe des taux de redistribution des joueurs particulièrement bas. Derrière elle, l’Etat, qui légifère sur les jeux, au même titre qu’elle le fait sur l’alcool ou les cigarettes.

Les matchs qui remporteront le plus de succès sont les gros chocs, comme Espagne-Pays-Bas, Allemagne-Portugal, mais aussi les quarts de finales, les demi-finales et la finale.

« Bien évidemment, le zéro risque n’existe pas, sauf une fois par an, en « sure bet », quand on tombe sur deux côtes supérieures à deux résultant d’une erreur. »

Pour jouer bien, jouez peu

Enfin, quant à la méthode pour gagner, Julien Mirabel n’en connaît pas d’infaillible. « La majorité des joueurs perdent, sinon ces jeux n’existeraient pas. »

Néanmoins, il glisse discrètement quelques astuces pour jouer mieux. « Jouez en simple, et surtout, il ne faut jouer qu’une partie de sa bankroll. »