Les prévisions de croissance n’arrêtent pas de grimper en ce début 2018, et alors que le programme de stabilité sera transmis à la Commission européenne le 30 avril, l’exécutif va réorienter sa politique budgétaire pour plus d’efficacité.
Avec des prévisions de croissance et un déficit à la hausse pour 2018, le nouveau programme de stabilité destiné à séduire Bruxelles sera présenté au Conseil des ministres ce mercredi par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Gérald Darmanin, ministre de l’Action des Comptes publics, pour être ensuite débattu à l’assemblée.
Le Haut Conseil pour les Finances publiques fera part de son analyse sur la croissance à la Commission européenne le 30 avril, cette dernière fera ses recommandations à l’État Français courant mai, et Bercy en profitera -selon des bruits de couloirs très persistants- pour revoir à la hausse ses ambitions concernant la croissance et le déficit du pays.
La bonne santé économique devrait permettre de réviser le taux de prélèvement obligatoire
Votée à l’automne dernier, la Loi de finances 2018 avait prévu une progression du Produit Intérieur Brut de 1.7% pour les trois années suivantes, et un déficit public à 2.8% en 2018, 2.9% en 2019 et 1.5% en 2020, sauf qu’entre temps, des résultats meilleurs que prévu pour 2017 vont rendre les objectifs de Bercy plus facile à atteindre avec respectivement 2% de croissance contre 1.7% prévu et un déficit à 2.6% du PIB contre 2.9 envisagé initialement.
La présentation du programme de stabilité risque d’être une occasion importante de l’exécutif pour corriger ses prévisions sur le taux de prélèvements obligatoires regroupant les impôts et taxes perçus par l’État.
Ce taux était passé en 2017 de 44.6% à 45.4% du PIB soit une forte hausse du à la contribution exceptionnelle mise en place pour rembourser la taxe à 3% ou encore grâce aux rentrées fiscales engendrées par l’accélération de la croissance. Cette hausse des prélèvements a d’ailleurs compliqué les promesses de campagne de 2017 tandis que les aficionados du candidat Macron s’étaient engagés à les réduire d’un point durant le quinquennat, mais sur la base du chiffre envisagé pour 2017 qui était de 44.7%.