L’accompagnement des entreprises à l’international par les CCI

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De l’envie pour un dirigeant d’aborder un marché étranger

Ainsi pour des entreprises rodées à l’international, les CCI sont en mesure d’apporter des informations sur le nouveau pays ciblé, et de réaliser un coaching de préparation. Quand un patron de PME a, en revanche, une idée un peu vague de la façon dont il veut aborder l’étranger, la mission CCI va faire avec un lui un travail de débroussaillage et d’orientation stratégique et se poser les bonnes questions au vu du produit proposé et de leur capacité d’investissement. Tous les marchés étrangers ne sont pas forcément idoines pour toute entreprise et il ne s’agit pas de « débarquer » au hasard pour faire fructifier un marché à l’international. Enfin si le dirigeant souhaite aborder un marché sur lequel la CCI n’est pas présente, celle-ci le redirige vers Business France.

Une expertise sur le marché européen mais pas seulement

Le premier terrain de jeu de l’international au sein des CCI reste l’Europe.  C’est le  marché le plus facile à aborder pour les TPE pour des raisons de proximité et de l’absence de risque de change. Mais le volet international CCI se polarise aussi sur certains pays d’Asie comme la Chine, le Japon ou la Corée du Sud. Et certains pays d’Afrique, comme l’Egypte ou la Tanzanie.

L’internationalité, partagée entre les CCI et Business France

Matthias Fekl, le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, a travaillé à une remise à plat des compétences de chacun. Une convention a été signé en 2015, qui fixe les missions de chaque structure : les CCI de France informent les entreprises sur l’international et leur proposent un cahier des charges pour leur prospection à l’étranger. Au retour, elles assurent un suivi pour aider les dirigeants à tirer parti des pistes engagées. Busines France assure la prospection à l’étranger sur le terrain, à partir de ses bureaux. Les CCI françaises à l’étranger, qui, elles, sont des associations de droit privé regroupant des entreprises sur place, complètent le travail de Business France en intervenant sur le volet implantation commerciale ou industrielle. Leurs membres peuvent apporter leur expérience au chef d’entreprise français et elles possèdent des petits « business centers » pratiques pour accueillir physiquement le dirigeant ou un volontaire international en entreprise (VIE).

Les CCI organisent une quinzaine de missions collectives de prospection par an. Ce sont de petites missions, très spécialisées et très préparées. Les chefs d’entreprise passent 40% du voyage dans des réunions collectives et, pour les 60% du temps restant, ont des entretiens en tête à tête avec des partenaires professionnels potentiels. Il ne s’agit pas de missions « politiques », comme peuvent l’être par exemple celles du Medef.

«Faites de l’international», la semaine dédiée aux marchés internationaux

Qu’ils en soient au début de leur réflexion ou qu’ils aient déjà un pied à l’international, tous les chefs d’entreprise ont pu trouver des réponses à certaines de leurs questions lors de la semaine organisée par la Chambre de commerce de Paris Ile-de-France qui s’est tenue du 21 au 25 novembre.  « Nous proposons des ateliers et des rendez-vous sous de multiples formats, chaque jour dans une CCI différente », explique ainsi Marianne Sasserant, directrice adjointe des affaires internationales et européennes à la CCI Paris Ile-de-France. De l’information généraliste à l’accompagnement individualisé, les objectifs sont clairs : « Informer préparer, structurer et valider une stratégie », explique Marianne Sasserant. Un panel étoffé de partenaires – Business France, Opérateurs spécialistes du commerce international (Osci), Banque Publique d’investissement (Bpi), Coface, etc. – complète le dispositif.

Totalement gratuites, ces journées portes ouvertes ont été l’occasion de rencontrer des experts, par secteurs et pays, et de se former sur certains points — la question des normes liées à la Commission européenne, celle de l’accompagnement juridique au niveau international, etc. Environ 70 pays sont quadrillés en priorité par le réseau de la CCI. « Actuellement nous constatons un engouement pour l’Iran, souligne Marianne Sasserant. De même pour l’Asie hors la Chine : Malaisie, Singapour, Inde… » Mais inutile de viser d’emblée le bout du monde. « Nous conseillons aux entrepreneurs de privilégier dans un premier temps des destinations proches, comme l’Espagne ou la Suisse, afin de se roder à l’exercice de l’internationalisation », souligne Marianne Sasserant : maîtriser le processus de passage en douane, travailler sur la qualification du personnel pour que le chef d’entreprise ne soit pas le seul moteur du projet, etc.

sources: L’Express, le Parisien.

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