Gestion privée – Les experts de confiance

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Situé au cœur de Genève, bastion privé de l’industrie bancaire, Faisal Finance (Switzerland) SA a su intégrer les valeurs islamiques dans les standards occidentaux de la gestion privée et se démarquer, par son expertise sur mesure, des oligopoles financiers axés sur l’industrie du risque.

Crée en 1982 sur la base d’un petit groupe de financiers occidentaux et d’experts en Sharia du monde musulman, Faisal Finance se caractérise par sa rigueur éthique et un code d’investissement, supervisé à la fois par un conseil religieux et éthique ainsi qu’un traditionnel conseil d’administration. En obéissant à des règles de transparence et de valeurs morales, ces gestionnaires de placement ont contribué à créer dans l’opinion un capital de confiance.
À partir de critères précis, comme le respect des salariés, des actionnaires et de l’environnement, et tout rapport exclu entre autres avec le tabac, l’alcool, les armes, le jeu – la banque permet d’harmoniser les différences culturelles, d’anticiper les dérives individuelles, et créer un consensus entre tous les partenaires : clients, sociétés immobilières, investisseurs, employés. Ce devoir actif de loyauté vis-à-vis de la clientèle et de ses collaborateurs n’apparaît pas comme un poids supplémentaire, mais comme une condition nécessaire à la profitabilité des placements financiers.
L’éthique – comme valeur pragmatique – devient alors un élément de confiance à haute valeur ajoutée. L’établissement jouit du prestige de Dar Al-Maal Al-Islami (DMI), l’une des institutions financières islamiques les plus importantes du monde. Faisal Finance, en tant que « boutique financière attitrée » du groupe, bénéficie de son réseau régional, ses réserves de capital et ses ressources globales. Par sa petite structure – l’établissement compte en sein 35 collaborateurs – la banque optimise l’ingénierie financière par la qualité de son équipe et la pérennité de ses valeurs.

Partenariats stratégiques
Les marchés dictent aux sociétés peu de choses qu’elles n’aient déjà acceptées. Ils nous précisent seulement que l’argent n’est jamais fait pour être perdu et qu’il vaut mieux domestiquer les intérêts financiers pour soi que contre soi. Ces marchés sont aussi le lieu où apparaît, sous de multiples formes, le réflexe de préservation et d’accumulation du capital qui est le ressort même de l’efficacité du profit. À côté des produits traditionnels – les actions par exemple – on assiste à une série d’innovations qui ont contribué à l’impression d’une finance toujours plus déconnectée de l’économie réelle. La nature abstraite de ce qui s’échange sur ces nouveaux marchés – du risque – conduit facilement à des dérives d’initiés.
Faisal Finance se différencie de la gestion privée « classique » par sa méthodologie d’investissement. La notion d’intérêt dont les liens historiques ont leur ancrage dans la notion d’usure, galvaude les principes mêmes du « contrat de confiance » entre les parties. Elle participe du développement de l’industrie du risque – risques liés aux mouvements des taux d’intérêt, comme à ceux des taux de change ou des cours boursiers. Elle autorise ainsi toutes les spéculations. Faisal Finance s’inscrit en faux contre cette machinerie du risque. En effet, la banque fait de la gestion privée un réglage contrôlé et dosé du rythme d’accroissement du capital productif. L’établissement propose des produits où le profit, le dividende ou les bénéfices sont justifiés et en adéquation avec les valeurs islamiques. Ses partenariats stratégiques avec des banques et des sociétés immobilières privées aux États-Unis mettent l’accent sur la recherche de terrains non spéculatifs et dont les risques sont rigoureusement maîtrisés. La recherche de complexes immobiliers est donc privilégiée. Le ratio entre le capital et la dette est très surveillé. Son alliance avec BNP Paribas met en lumière le rayon d’action des activités et transactions financières qui portent sur les produits structurés et la sauvegarde du patrimoine. 

Une ultime référence
Alors que les algorithmes financiers laissent croire qu’on peut anticiper les tendances du marché, l’affirmation d’objectifs éthiques et transparence dans la gouvernance confère à l’établissement bancaire de vertus qui font le plus défaut au monde d’aujourd’hui. Le code d’investissements, s’affranchissant des pratiques spéculatives, permet de retrouver des repères dans un univers financier déstabilisé par son propre système. Disposant d’un réseau d’avocats et d’experts de l’ingénierie financière, Faisal Finance préfère à l’architecture ouverte et aux produits classiques du risque – qui ne se différencient que par leurs marques et non leur contenu – le partenariat stratégique, la mobilisation des meilleurs experts sur des actions ciblées.
La banque, avec ses placements sur mesure en matière de fonds dédiés ou de produits structurés, mobilise également son savoir-faire sur l’optimisation de l’assiette fiscale, la diversification des risques dans la gestion des portefeuilles. Implanté au Moyen-Orient, au Pakistan, Faisal Finance ne s’adresse pas seulement au monde musulman. Les Occidentaux prêtant de plus en plus attention aux produits islamiques, la façon d’investir autrement selon des valeurs éthiques met au défi les banques de se positionner selon des valeurs fortes.

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