CINFIS (Centre for International Fiscal Studies) a démarré ses activités dans le domaine de la fiscalité internationale et s’est rapidement orientée vers la « stratégie globale économique » pour les entreprises. Aujourd’hui, avec un chiffre d’affaires 2006 de 600 000 euros et une croissance annuelle régulière de 20 % depuis sa création, CINFIS est constituée d’une petite équipe de trois spécialistes de la fiscalité internationale : « Nous offrons des services de haut niveau, notamment aux PME qui constituent notre cœur de cible », explique d’emblée Giancarlo Cervino. « Au-delà de la fiscalité pure, nous les aidons dans les différentes étapes de leur développement, dont la délocalisation, mais aussi à accroître leur valeur ajoutée. Par ailleurs, afin de faciliter nos échanges et de rester au plus près des acteurs économiques, nous avons créé un réseau “informel” de dix-neuf spécialistes de nationalité et de secteurs d’activités différents, mais tous issus de la fiscalité internationale et du conseil aux entreprises. » La globalisation économique est le défi principal, mais également la source des plus grandes possibilités de développement des entreprises. Pour les multinationales, certes, mais également pour les petites et moyennes entreprises à vocation internationale. CINFIS offre à ses clients un éventail de services, du conseil à la création des sociétés à l’assistance pour la gestion d’entreprise, la délocalisation de la production et la planification fiscale nationale et internationale ; un partenariat en quelque sorte.
Une antenne à Shanghai
Pour une couverture internationale encore plus large, CINFIS a ouvert, depuis janvier 2005, une antenne à Shanghai, en Chine, où travaillent deux collaborateurs permanents. « La Chine est un marché à l’échelle d’un continent et qui, pour sa dynamique de croissance, offre un potentiel de développement considérable. Il est cependant difficile d’accès pour les entreprises européennes, surtout celles de petite et moyenne dimension, car les obstacles ne manquent pas. Par le biais de notre bureau de représentation à Shanghai, nous sommes en mesure de proposer des services d’assistance pour entrer en contact avec le marché chinois et établir un lien avec les partenaires commerciaux et industriels locaux. » Giancarlo Cervino tient toutefois à préciser que CINFIS ne travaille qu’avec un nombre d’entreprises volontairement limité : « Notre but est d’apporter une réelle valeur ajoutée à l’entreprise, devenir son conseiller global sur l’ensemble de sa gestion. Ainsi, nous pouvons proposer à un client qui nous sollicite pour un problème fiscal spécifique de l’aider dans sa comptabilité, la gestion de ses finances, ses projets de délocalisation ainsi que la formation de ses collaborateurs. En revanche, nous n’intervenons jamais sur les restructurations et les fusions des groupes », insiste-t-il. À propos de formation, le directeur de CINFIS explique qu’il est devenu essentiel à l’intérieur des entreprises de poursuivre la formation afin de répondre aux innovations normatives de plus en plus pointues. La formation permanente est cependant peu compatible avec la disponibilité effective des professionnels : « Cependant, pour faire face à cette exigence, nous proposons des cours personnalisés en droit fiscal, en planification fiscale nationale et internationale, en comptabilité, et en matière de normes anti-blanchiment pour le secteur bancaire et les professionnels. » Et, en Chine, c’est exactement la même chose avec une offre identique caractérisée par l’interactivité des participants à ces groupes de travail.
La « Suisse de l’Amérique du Sud »
Enfin, en soulignant les difficultés endémiques rencontrées par les secteurs industriels en Europe occidentale depuis plusieurs années, Giancarlo Cervino constate que depuis les cinq dernières années, il n’a plus participé à la création d’une seule entreprise industrielle en France, en Italie et en Suisse. Pour suivre les marchés de croissance, il faut plutôt se diriger vers l’Amérique du Sud, notamment le Chili, qu’il qualifie de Suisse de l’Amérique du Sud, mais aussi le Mexique, la Bolivie, et encore plus éloignés de l’Europe, l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Vietnam, etc. « Outre ces nouvelles destinations, notre but aujourd’hui est aussi de développer de nouveaux marchés dans des pays émergeants tels que l’Ukraine et Chypre, par exemple, conclut le directeur général, mais avec le même niveau de services. Conquérir de nouveaux marchés afin d’offrir notre savoir-faire aux entreprises. »