À la suite des débordements survenus après la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des Champions, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Île-de-France, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) Paris Île-de-France, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR), ainsi que les mairies des 8ᵉ et 17ᵉ arrondissements, ont exprimé leur solidarité envers les commerçants touchés et appellent à une réponse rapide des autorités.

Le samedi 31 mai 2025, alors que l’équipe du PSG célébrait sa victoire historique 5-0 contre l’Inter Milan en finale de la Ligue des Champions, des violences ont éclaté dans plusieurs quartiers commerçants de Paris. Des vitrines ont été brisées, des magasins pillés, des rideaux métalliques arrachés et des stocks volés. Les secteurs des Champs-Élysées, de Wagram, de la rue Pierre de Serbie, du quartier des Ternes – notamment la rue des Acacias et l’avenue des Ternes – ont été particulièrement touchés.

Face à cette situation, la CCI Paris IDF, le GHR, l’UMIH Île-de-France et les mairies des 8ᵉ et 17ᵉ arrondissements se sont unis pour dénoncer fermement ces actes de vandalisme. Ils demandent à l’État une réaction rapide et proportionnée à la gravité des faits, incluant des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces violences, ainsi que des dispositifs d’aides et d’accompagnement renforcés pour les commerçants et artisans touchés.

Soumia Malinbaum, Présidente de la CCI Paris Île-de-France, a déclaré : «La CCI Paris IDF est aux côtés de celles et ceux qui, chaque jour, font vivre nos rues et nos quartiers. Il ne peut y avoir de résilience économique sans sécurité ni considération pour leur engagement. Ce qui s’est passé samedi soir est inacceptable. Notre rôle, désormais, est d’agir vite, et ensemble.»

Franck Delvau, Président de l’UMIH Paris Île-de-France, a souligné que des restaurants et bars dans les 17ᵉ, 8ᵉ et 6ᵉ arrondissements ont subi des dégâts très importants : vitres et chaises cassées, terrasses détruites, tentatives d’intrusion, etc.

Jeanne D’Hauteserre, maire du 8ᵉ arrondissement, a affirmé : «Les Champs-Élysées sont, historiquement, le lieu de célébration de toutes les victoires. Cela ne doit pas être celui de la défaite de l’État. J’attends des sanctions exemplaires pour qu’à l’avenir les commerçants ne tremblent plus chaque soir de match.»

Geoffroy Boulard, maire du 17ᵉ arrondissement, a ajouté : «Nous apportons un plein soutien aux commerçants. Il est urgent de trouver des mesures préventives qui limiteraient les dégâts. Je continuerai à demander à l’État qu’il crée un fonds de solidarité d’urgence pour les commerces dont certains préjudices ne seraient pas pris en charge par les assurances.»

Ces événements surviennent dans un contexte particulièrement difficile pour les commerçants parisiens. En 2024, la France a connu plus de 65 000 défaillances d’entreprises, dont près de 20 000 en Île-de-France, avec 20% à Paris intra-muros. De nombreux commerces de proximité peinent encore à rembourser les Prêts Garantis par l’État (PGE) contractés pendant la crise sanitaire. Les tensions sur le pouvoir d’achat et les transformations des usages de consommation accentuent cette fragilité.

La mobilisation des institutions parisiennes souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour soutenir les commerçants touchés par ces actes de vandalisme. La sécurité et la protection des commerces sont essentielles à la vitalité des quartiers et à l’attractivité de Paris. Les signataires appellent les pouvoirs publics à agir sans délai pour restaurer la confiance et soutenir concrètement les professionnels impactés.