Sir Richard Branson livre ses « secrets » de réussite

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Après avoir publié Losing my virginity: the autobiography, puis Screw it, let’s do it: lessons in life and business, voici que Sir Richard Branson revient sur la scène littéraire avec un troisième ouvrage intitulé Business Stripped Bare.

Déterminé à se démarquer de la plupart des livres dédiés au monde des affaires, qu’il juge pour la plupart « monotones et ennuyeux », le fondateur du groupe Virgin rapporte un très grand nombre d’anecdotes qui ont jalonné ses quarante années de carrière et plus. Ces anecdotes se transforment en conseils à ceux qui veulent devenir entrepreneurs, même si l’auteur admet qu’il existe toujours de multiples façons de réussir. Branson lève notamment le voile sur quel-ques-uns de ses plus jolis coups réussis dans les affaires ; il évoque le Virgin Cola, la compagnie aérienne low cost Virgin Atlantic et, bien sûr, son succès dans l’industrie du disque. Il cite les hommes d’affaires qu’il admire le plus au monde (Bill Gates, entre autres) ; il montre que Virgin a permis à d’autres distributeurs – dont le Britannique Tesco – d’évoluer ; enfin, il met en avant l’importance de l’enseignement en parlant de la Branson School of Entrepreneurship au CIDA City Campus de Johannesburg (Afrique du Sud). Peu adepte de la langue de bois, il n’hésite pas à dénoncer les parachutes dorés touchés par certains grands dirigeants ayant mené leur société au bord de la faillite. Curieux de tout ou presque, Richard Branson revient aussi sur son engagement dans diverses causes humanitaires : le détournement du cours de grands fleuves pour réduire les émissions de CO2, la lutte contre le virus du Sida, le respect de la nature et le développement durable. Il insiste sur la responsabilité sociale des entreprises dans ces domaines et, là encore, prend exemple sur quelques-uns de ses modèles : Jacques-Yves Cousteau, Lady Diana, Al Gore, Nelson Mandela, Muhammad Yunus… Enfin, Branson cherche à demeurer lucide quant à son propre cas : il rappelle notamment qu’il serait peut-être devenu un sportif de haut niveau s’il ne s’était grièvement blessé au genou durant son adolescence, ou qu’il n’aurait sans doute pas quitté l’école à l’âge de 16 ans pour fonder le magazine Student s’il n’avait pas été dyslexique. Bref, sa brillante carrière a parfois reposé sur des coups du hasard et, contrairement à d’autres, Richard Branson, le reconnaît volontiers. C’est en partie pour cela que l’auteur conclut son livre en demandant avant tout à son lecteur de « profiter de la vie ». En pleine période de crise financière internationale, voilà qui devrait donner à réfléchir à certains banquiers…

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