SG Private Banking est présente dans 26 pays répartis en Europe, sur la zone Asie-Pacifique, au Moyen Orient et en Amérique. Toutes les implantations disposent d’une direction locale, la direction centrale à Paris définissant les grandes orientations et les politiques de gestion à mener. Par ailleurs, chaque implantation s’aligne sur la réglementation et le droit du pays qui l’héberge. En France, par exemple, SG Private Banking dispose d’une importante succursale boulevard Haussmann à Paris et, depuis cette année, SG Private Banking s’est rapprochée de sa clientèle fortunée installée en province en créant des centres régionaux à Bordeaux, Lyon et Marseille. Et dès 2009 à Lille, Rennes et Strasbourg.
Commerce International : À qui SG Private s’adresse-t-elle ? Et quels sont les revenus de vos clients ?
Gérard Ohresser : « SG Private Banking offre des solutions de gestion de fortune à une clientèle disposant de plus d’un million d’euros d’avoirs financiers. Je m’empresse ici d’ajouter que le montant des avoirs ne constitue pas le seul critère d’admission en gestion privée, mais que beaucoup d’autres paramètres sont étudiés, comme la situation professionnelle du prospect, le contexte familial, etc. Nos clients sont issus d’environnements très variés : certains exercent encore une activité professionnelle, d’autres, plus âgés, souhaitent transmettre leur patrimoine dans les meilleures conditions. D’autres encore, pour procéder à des investissements particuliers (jets, mega-yachts, immobilier de prestige) veulent s’attacher les services de spécialistes du droit international, de la fiscalité et de la finance. Retenons que notre cœur de clientèle à Monaco (plus de 110 nationalités sont enregistrées parmi celle-ci, ndlr) est constitué de capitaines d’industrie encore en activité. »
Comment communiquez-vous pour conquérir de nouveaux clients ?
G. O. : « L’activité de gestion privée est naturellement discrète et se dispense de l’envoi de mailing ou autres communication de masse. La conquête de nouveaux clients est souvent le fait du bouche-à-oreille et le fruit de notre présence sur des secteurs très particuliers où notre savoir-faire est reconnu. À titre d’exemple, SG Private Banking a été élue durant trois années consécutives Meilleure banque privée mondiale pour son offre de produits structurés (Euromoney 2007, 2006 et 2005) et également Meilleure banque privée mondiale pour son offre d’investissements alternatifs en 2007 (Private Banker International). SG Private Banking marque aussi sa présence par le sponsoring d’événements sportifs ou culturels, ou par l’accueil d’invités sur ces manifestations : golf (sponsor des internationaux de France), yachting (présence au Monaco Yacht Show), musique (partenaire du Festival du printemps des arts de Monaco), cinéma. »
Quelle est la stratégie d’investissement de SG Private Banking ?
G. O. : « Un comité d’investissement réunit toutes les six semaines les responsables de gestion sous mandat de chaque bureau de SG Private Banking à travers le monde. Après consultation des experts économiques et analystes du groupe Société générale, ce comité élabore la stratégie d’investissement et donne des recommandations sur les grandes classes d’actifs (action, obligation, devises, alternatif). Ces recommandations sont détaillées par zone géographique et par secteur d’activités et sont systématiquement accompagnées de commentaires expliquant les décisions. Appuyés par nos centres d’expertises (Hedge Funds Advisors, Funds Research, Structured Products Solutions) et la recherche actions émanant de nos différents partenaires, les gérants locaux assurent la sélection de titres, fonds ou produits structurés dans le respect des univers d’investissement autorisés. »
En fonction de quels critères évaluez-vous la diversification, et laquelle, du patrimoine ?
G. O. : « La crise que nous connaissons nous rappelle que la diversification est l’un des principes de base de la diminution des risques pour nos clients. Nous avons pu constater à cette occasion que même des dépôts monétaires dans certains établissements et sur certaines zones pouvaient être facteurs de risques. Notre métier est d’offrir un service sur mesure. C’est pourquoi il n’existe pas de standard en matière de diversification. Nous devons adapter notre offre au client et devons également “ croiser ” notre segmentation en fonction des sous-jacents et secteurs d’activité. À titre d’exemple, un client possédant de l’immobilier en direct à hauteur de plus de 50 % de son patrimoine ne devra pas avoir par ailleurs de lignes de titres avec sous-jacent immobilier (pierre/papier). »
Comment conseillez-vous les clients ? Produits structurés et investissements alternatifs ?
G. O. : « Notre direction internationale Solutions d’investissement assure via nos centres d’expertise la sélection et le conseil associé en matière de mutuals funds, de hedge funds, de produits structurés, de fonds de private equity et d’investissements immobiliers. La sélection des produits effectuée par ces centres dédiés s’opère selon le principe d’architecture ouverte : cette démarche conjuguant à la fois des critères quantitatifs et qualitatifs permet d’offrir aux clients de la banque privée une gamme étendue de produits d’investissement issus des meilleurs établissements du marché international. Elle répond en outre aux devoirs de conseil et d’objectivité que la banque se doit d’observer. À ce titre, nos centres, travaillant en toute indépendance, sont contrôlés et certifiés par KPMG et respectent leur engagement, celui de proposer les meilleurs produits aux clients. À titre d’illustration, notre centre d’expertise Structured Products Solutions joue pour les produits structurés un rôle d’analyse et d’explication des structures que créent nos centres auprès des conseillers et clients finaux. Les produits structurés distribués par SG Private Banking sont des produits entièrement sur mesure. »
Vous venez d’annoncer l’acquisition de parts dans le capital de Rockefeller & Co. Quelques précisions ?
G. O. : « Finalisée en juin 2008, l’alliance conclue entre SG Private Banking et Rockefeller & Co. constitue une étape majeure dans le déploiement d’une offre globale à l’attention des particuliers et familles très fortunés. Quatre mois après la signature de l’accord, l’heure est à la mise en place concrète des actions. Toutefois, dans le cadre de l’accord conclu, les deux acteurs restent indépendants. »