Selon la la Chambre de commerce des Philippines, la zone Asie-Pacifique traverse de grosses turbulences

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La crise financière a particulièrement heurté les marchés des pays émergents de la zone Asie-Pacifique, ceux de la Chine, mais aussi l’économie japonaise. Ce tsunami financier a donné un tour particulier aux discussions qui se sont tenues lors de la conférence de la Confédération des CCI de l’Asie-Pacifique (Cacci) les 22 et 23 octobre à Manille (Philippines). Le programme initial, axé sur « le renforcement du rôle économique joué par la zone à l’échelle mondiale », a été respecté, mais la crise a refroidi les projets en cours. « Le gouvernement nous demande de faire front. Il faudra du temps pour traverser cette crise, mais le secteur touristique et le tertiaire en général restent forts aux Philippines », indique Crisanto Frianeza, secrétaire général de la Chambre de commerce des Philippines. « Nous pouvons accueillir des services susceptibles d’être délocalisés, comme les centres d’appel, la comptabilité, etc. Mais la croissance ralentira. Elle a déjà perdu un point cette année. L’un des objectifs de la conférence était de permettre à nos PME de rencontrer des sociétés de la région et les amener à envisager de faire affaire à l’étranger. Pour le moment, les projets de coopération dans la zone demeurent limités. Nous travaillons à la formulation d’une entente de libre-échange avec le Japon, mais cet accord n’avance pas vite. Tout comme celui qui permettrait de réunir le sud des Philippines, l’Indonésie, la Malaisie, le nord de l’Australie et le Sultanat du Brunei. Ce projet piétine faute de projets d’affaires concrets. Un protocole d’entente a été signé, mais la communauté d’affaires rassemblée autour de cet accord ne partage pas d’occasions concrètes de commercer. » Ce constat, toutefois, n’est pas pris comme une fatalité et Crisanto Frianeza demeure plutôt confiant, notamment grâce aux contacts pris lors de l’événement.