Restauration rapide: Quick ou le goût de la franchise

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Avec plus de 70 % de restaurants franchisés en France, Quick poursuit son développement en misant sur l’engagement mutuel qui unit franchiseur et franchisé.

C’est lors d’un voyage aux États-Unis dans les années 1970, que le PDG du groupe de distribution belge Gib a l’idée d’importer en Belgique le concept des restaurants rapides. En 1975, deux premiers restaurants Quick ouvrent en Belgique. Trois ans plus tard, l’enseigne ouvre son premier restaurant en franchise et prépare son ouverture sur l’Europe en nouant des partenariats avec d’autres groupes alimentaires. En France, Quick s’associe à Casino pour créer France Quick qui ouvre son premier restaurant à Aix en Provence en 1980. Suivront une dizaine d’années de collaboration où les restaurants se multiplient directement exploités par l’enseigne.

 

En 1986 Quick rachète O’kitch, puis Freetime en 1988, une enseigne qui comptait déjà un grand nombre de restaurants en franchise. Deux ans plus tard, France Quick prend un véritable virage stratégique et se lance dans la franchise. Un mouvement qui s’intensifie en 1993 après le rachat par Gib des parts de Casino. « Ce fut le gros boum de la franchise, explique Éric Vangheluwe, directeur des ventes et de l’exploitation franchise de France Quick. Aujourd’hui nous possédons 88 restaurants en propre et 229 restaurants en franchise (chiffres au 30 juin 2006. NDLR). France Quick, la filiale française pèse à ce jour quatre fois plus que la société mère Quick Restaurants. »

 

Un système de franchise particulier
Le système de franchise Quick est différent des franchiseurs d’autres secteurs d’activité mais assez proche de celui de ses concurrents. Un restaurant rapide nécessite un investissement initial lourd, autour de 1,2 million d’euros, sans le terrain. Les candidats à la franchise n’ayant pas forcément cette somme d’argent à investir, Quick a mis au point un système répartissant les investissements. L’enseigne cherche l’emplacement, achète le terrain et fait construire le bâtiment. Le franchisé assure la partie décor et l’équipement de la salle et de la cuisine (selon le cahier des charges établi par Quick), ce qui représente un investissement d’environs 700 000 euros.

 

Une telle répartition protège la marque qui reste propriétaire de ses sites, et permet au candidat d’accéder à la franchise avec 150 000 euros d’apport personnel. Mais « devenir chef d’entreprise représente une part de risque, prévient Éric Vangheluwe, sur les douze ans que dure le contrat, le retour sur investissement se fait, en moyenne, autour de la sixième année. Les cinq premières années sont les plus difficiles… Une fois l’emprunt remboursé, le franchisé peut atteindre un résultat d’exploitation de 8 % du chiffre d’affaires annuel hors taxes. Chez Quick, un franchisé peut ouvrir jusqu’à six restaurants. À chaque fois, c’est un investissement important, mais le résultat en vaut la peine ! »

 

Des master franchises à l’étranger
Déjà implanté en Europe, Quick se développe aussi à l’étranger et dans les Dom Tom. « Dans certains pays comme en Andorre ou à la Réunion, les franchisés sont venus spontanément nous dire votre franchise nous intéresse. Pour d’autres territoires où nous considérons avoir un potentiel de développement, nous avons une démarche proactive. » Contrairement à la France où Quick recherche des franchisés opérateurs, l’enseigne recherche à l’international des investisseurs. Le système de franchise est différent. Il se fait sous forme de master franchises. Ces investisseurs, souvent des groupes locaux ayant un poids économique dans le pays ou la région, qui souhaitent ajouter une branche restauration à leurs activités. Malgré un environnement très concurrentiel, le marché de la restauration commerciale reste porteur et Quick poursuit son maillage au niveau national et son développement à l’international.