Rencontre avec Christian Carrega, directeur général de Préfon-Retraite

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56 % de parts de marché sur les produits d’épargne-retraite destinés aux fonctionnaires, une hausse de 72 % du nombre d’affiliations en 2010, c’est le résultat de plus de 45 ans d’expérience pour Préfon-Retraite. Son produit associe sécurité pour la retraite et avantages fiscaux pendant la période d’activité.

Préfon est une association créée en 1964 par quatre syndicats de fonctionnaires (CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC). Son objectif premier était de compenser la perte importante de revenus subie par les fonctionnaires au moment du départ à la retraite. En effet, s’ils sont censés toucher 75 % de leur dernier traitement au moment de leur départ à la retraite, les fonctionnaires peuvent subir une énorme perte de rémunération, puisqu’une part de celle-ci n’est pas intégrée dans le traitement indiciaire. « Les primes et indemnités représentent en moyenne un quart du salaire des fonctionnaires, mais cette part peut être bien supérieure ; ainsi, un fonctionnaire part à la retraite en moyenne avec seulement 66 % de son ancien salaire », précise Christian Carrega, directeur général de Préfon. La retraite complémentaire souscrite chez Préfon a pour premier objectif de combler une perte de revenus au moment de la cessation d’activité.

 

En effet, l’adhérent bénéficie d’une rente à vie garantie et revalorisée régulièrement. Pouvant cotiser entre 18 et 70 ans, il pourra toucher sa rente viagère complémentaire entre 55 et 70 ans. « Il n’est pas obligatoire de faire-valoir ses droits à la retraite complémentaire en même temps que ses droits à la retraite obligatoire », indique le directeur général de Préfon. Certains affiliés en activité touchent ainsi leur rente Préfon-Retraite, tandis que de jeunes retraités continuent de cotiser afin d’augmenter le montant de leur rente calculé au jour du départ à la retraite. « Un coefficient de majoration est appliqué pour tout affilié liquidant sa retraite Préfon après 60 ans », explique Christian Carrega. Le coefficient maximal de majoration est atteint à 70 ans et la rente court jusqu’au décès de l’adhérent. L’option réversion permet de protéger ses proches : en cas de décès avant l’âge de départ en retraite, le reversataire touche 60 % de la rente de son conjoint à partir de 55 ans. Et en cas de décès pendant la période de retraite, le bénéficiaire touche entre 60 et 100 %. En outre, en cas de décès des deux parents, les enfants peuvent toucher jusqu’à 60 % de leur rente jusqu’à 25 ans (s’ils font des études). Depuis 2010, il est également possible de retirer 20 % des fonds placés en capital au moment du départ à la retraite.

 

Il n’est jamais trop tôt pour cotiser
La retraite complémentaire Préfon-Retraite est ouverte à toutes les personnes ayant travaillé pour la fonction publique, leurs conjoints (mariés ou pacsés) ou veufs. Pour compenser une affiliation tardive, il est possible de racheter des années antérieures à l’affiliation à partir de l’âge de 16 ans, le nombre de points acquis pour un même effort d’épargne diminuant avec l’âge. À titre d’exemple, une personne versant 100 euros par mois et partant à la retraite à 60 ans touchera 200 euros si elle cotise dès 30 ans, 100 euros en commençant à 40 ans et 50 euros en cotisant à partir de 50 ans. Le montant de la rente est connu dès le départ, à l’instar de la retraite obligatoire, et fonctionne selon un système de points. « Les points acquis le sont définitivement », précise Christian Carrega. La revalorisation de la rente Préfon-Retraite est toujours supérieure au taux d’inflation sur longue période : la valeur du point a progressé de 94 % entre 1990 et 2010, tandis que l’inflation a augmenté de 48 %. « Le fonds Préfon-Retraite est bien géré et surveillé par notre association, qui s’assure que la totalité des sommes versées sont investies et réinvesties au profit du régime », conclut Christian Carrega. Les cotisations sont déductibles du revenu global du foyer fiscal dans la limite de 10 % des revenus professionnels nets. En outre, les personnes assujetties à l’impôt sur la fortune (ISF) peuvent déduire de leur patrimoine les sommes placées sur le régime, réduisant d’autant le montant de leur ISF.