« Nous sommes sur un rythme de 15 à 20 ouvertures de restaurants par an. En 2008, ce sont même 18 nouveaux établissements qui ont ouvert leurs portes. » Les propos de Luc Thibaud, vice-président des opérations France de Quick, traduisent la bonne santé du géant de la restauration rapide. Le marché du hamburger est plutôt dynamique. « Tous les analystes confirment qu’il existe un potentiel de croissance important dans ce domaine », poursuit-il. Le modèle de franchise du groupe offre de multiples intérêts pour les investisseurs. « En comparaison d’autres types de franchise, nous ne sommes pas dans la fourchette haute des investissements nécessaires pour l’ouverture d’un restaurant. Parallèlement à cela, en raison de l’importance et de l’histoire de notre structure, nous représentons un défi commercial particulièrement intéressant et valorisant pour une personne souhaitant se lancer dans ce type d’aventure », estime le dirigeant. Un double avantage qui explique sans doute en partie les multiples sollicitations dont Quick fait l’objet lors de reprises ou d’ouvertures de restaurants.
Le modèle proposé aux franchisés est la location-gérance avec investissement. Quick, en effet, souhaite conserver la maîtrise complète de son réseau. « Nous sommes toujours titulaires des emplacements. Soit nous sommes propriétaires, soit nous détenons un bail de location principal. Généralement, c’est l’entreprise qui se charge de la recherche des lieux. Il est rare qu’un franchisé propose de lui-même un emplacement », détaille Luc Thibaud. L’enveloppe demandée au franchisé est de 750 000 euros, dont 25 % doit représenter un apport personnel. Des conditions d’acquisition moyennes sur le marché de la franchise. L’intégralité de l’exploitation des lieux est à la charge du franchisé, qu’il s’agisse des décorations et aménagements en salle ou des installations en cuisine. Quick conserve néanmoins l’investissement des murs. Les offres du groupe s’adressent principalement à d’anciens commerçants indépendants ou cadres expérimentés qui disposent des liquidités nécessaires et souhaitent réorienter leur carrière. « Nous demandons aux candidats d’être capables de manager une équipe d’une quarantaine de personnes et de disposer de qualités avérées de gestionnaire et de développeur commercial », résume Luc Thibaud.
Pour les mises en franchise de restaurants existants, la priorité est laissée aux franchisés qui ont déjà fait leur preuve au sein du réseau Quick et aux cadres de l’entreprise qui se sont illustrés par leur savoir-faire sur des métiers d’encadrement opérationnel ou du siège social. « Les candidats retenus bénéficient par ailleurs de privilèges peu répandus dans d’autres structures », ajoute le dirigeant. Dès la signature du contrat, qui s’étend sur 12 ans, il est convenu qu’à l’issue de ce dernier, chaque franchisé perçoit une indemnité correspondant à la valorisation du chiffre d’affaires de la franchise au cours de la période. Dans sa stratégie d’expansion, Quick cible d’abord les unités urbaines dont la population est supérieure à 40 000 habitants. « Mais cette logique n’est pas une règle absolue. Avant de décider de s’implanter, nous étudions bien sûr les emplacements proposés, le niveau du marché immobilier et d’autres indicateurs qui impactent la rentabilité du futur restaurant », décrit Luc Thibaud. Le taux de présence du groupe dans les villes de plus de 100 000 habitants atteint presque 100 %. Pour autant, il n’exclut pas d’éventuelles autres ouvertures de restaurants dans ces grandes agglomérations.
La récente crise économique a altéré quelque peu le développement de la marque. Mais l’entreprise a réagi rapidement en appliquant une politique générale de baisse des prix et en redéfinissant les particularités de son offre. Dès le mois d’avril 2009, Quick lance une gamme de produits à tarifs spéciaux. À ces efforts s’ajoutent les diminutions de prix consécutives à l’entrée en vigueur de la TVA réduite pour la restauration. « Il est essentiel de montrer que l’on fait des efforts et de faire preuve de proximité par rapport aux préoccupations du client », confie-t-il. Pour contrer les critiques négatives portant sur l’offre alimentaire, Luc Thibaud rappelle que « tous les produits sont sélectionnés avec soin, tout comme les fournisseurs, et que le degré d’exigence est souvent bien plus élevé que dans d’autres domaines de la restauration. » Quick a pris un certain nombre de dispositions pour apporter des avantages nutritionnels aux consommateurs. Des sauces ont été allégées. Des fruits frais sont proposés. Le client est systématiquement informé de la part calorique journalière que représentent les produits. Le dirigeant ajoute que « le salage supplémentaire des frites a été arrêté, car nous tenons à montrer l’exemple et à inciter les clients à adopter de bons réflexes alimentaires. »