Le marché immobilier français montre des signes encourageants de reprise après une période de ralentissement. Selon une étude publiée par PAP en septembre 2024, les recherches immobilières ont augmenté de 2,9% en août, confirmant la tendance amorcée au printemps. Cependant, cette dynamique reste contrastée selon les régions, certaines connaissant une reprise plus marquée que d’autres.
L’Île-de-France en difficulté malgré une baisse des prix
Malgré une baisse notable des prix (-7,4% en un an), l’Île-de-France continue de souffrir d’un manque d’acheteurs. Les recherches d’achat sont en recul, notamment en juillet (-16,9%) et en août (-10,1%), indiquant une reprise tardive dans cette région. Paris intra-muros, en particulier, reste largement délaissé par les acheteurs, malgré l’espoir initial que les Jeux olympiques de 2024 dynamiseraient le marché. Toutefois, des départements comme la Seine-et-Marne et l’Essonne commencent à attirer des primo-accédants grâce à des prix plus abordables et une meilleure qualité de vie.
Littoraux et montagnes : des zones prisées
À l’opposé, les régions côtières et montagneuses continuent de voir leurs prix grimper. Ces zones, particulièrement recherchées pour des résidences secondaires, connaissent une demande soutenue, alimentée par des cadres en télétravail et des retraités aisés. Des villes comme Hossegor et Chamonix ont vu leurs prix augmenter de plus de 15% entre 2022 et 2024. L’attrait pour ces régions s’explique par un cadre de vie plus agréable et des opportunités de location saisonnière, notamment pour des petites surfaces.
Des taux d’intérêt plus favorables
L’une des raisons derrière cette reprise est la baisse progressive des taux d’intérêt. Selon l’étude de PAP, les taux sont passés de 4,20% en décembre 2023 à 3,62% en septembre 2024, rendant le crédit immobilier plus accessible. Bien que ces taux restent supérieurs aux niveaux historiques d’il y a deux ans (environ 1%), ils encouragent les acheteurs à relancer leurs projets immobiliers.
Cette baisse des taux, combinée à une diminution des prix immobiliers (-4,3% sur deux ans) et une hausse des salaires, a contribué à améliorer le pouvoir d’achat immobilier. Ainsi, la perte de pouvoir d’achat, qui atteignait 20% en 2023, est redescendue à 11,5% en 2024.
Le rôle du taux d’usure
Le taux d’usure, fixé par la Banque de France, joue également un rôle crucial dans l’accessibilité au crédit. En septembre 2024, il s’établit à 5,33% pour les crédits immobiliers sur 20 ans et plus. Cette légère hausse permet aux banques de proposer des prêts plus facilement, mais reste un frein pour certains emprunteurs à profil plus risqué, comme les primo-accédants ou les seniors.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, encourage les acheteurs à profiter de cette période pour mettre les banques en concurrence et obtenir les meilleurs taux. Pour ceux qui ont des projets immobiliers, c’est donc le moment idéal pour agir.
En résumé, bien que la reprise immobilière soit timide et inégale selon les régions, des facteurs comme la baisse des taux d’intérêt et l’ajustement du taux d’usure offrent des perspectives intéressantes pour les acheteurs. Certaines régions comme les littoraux et montagnes continuent de bénéficier d’une forte demande, tandis que l’Île-de-France peine encore à attirer des acheteurs malgré une baisse des prix significative.
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