Moumen Darcherif, EPMI: « Une école d’ingénieurs doit être gérée comme une entreprise »

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Fondée en 1992 par quatre grands groupes industriels (EDF, Schneider, Philips et PSA) en partenariat avec l’Institut catholique de Paris (ICP), l’EPMI (École supérieure d’ingénieurs en génie électrique, productique et management industriel) est un établissement d’enseignement supérieur privé reconnu par l’État, membre de la FESIC (Fédération des écoles supérieures d’ingénieurs et de cadres) et du groupe ECAM. Basée à Cergy-Pontoise, elle délivre le diplôme d’ingénieur et le grade de master. Sa formation se décline en un cycle préparatoire de deux ans (4 200 euros par an), puis un cycle ingénieur comprenant un tronc commun de deux années de formation généraliste et une dernière de spécialisation (6 300 euros par an). Les étudiants font leur choix parmi cinq filières : Énergie et systèmes électriques, Productique et management industriel, Achats et logistiques industriels, Réseaux de télécommunications, ainsi que Management des systèmes d’information et ingénierie financière. L’école accueille au total 500 élèves, et 130 en sortent diplômés chaque année. « Une des rares écoles françaises à avoir été créée directement par des entreprises, indique Moumen Darcherif, son directeur général, nous continuons à associer les exigences et attentes des industriels aux préoccupations académiques. »

 

En témoigne la composition des structures de l’école : son conseil d’administration est constitué d’industriels et son conseil de perfectionnement et d’orientation pour moitié d’entreprises. « Une école d’ingénieurs doit être gérée comme une entreprise avec des objectifs et des moyens optimisés, estime Moumen Darcherif. Une école n’a de sens que si elle répond à des besoins précis définis en partenariat avec les entreprises. Ces besoins permettent de définir les compétences requises et de mettre en place les enseignements adéquats. » « Nous développons des filières et des programmes de R&D et de formation continue en nous appuyant sur cette proximité avec l’entreprise, poursuit le directeur de l’EPMI. Par exemple, nous avons été les premiers à mettre en place une filière logistique et achats, car nous avions constaté que ces deux fonctions étaient en train de se regrouper dans l’industrie. » De même, l’EPMI développe une nouvelle filière de formation d’ingénieur en génie climatique et énergétique en partenariat avec la CCI de Versailles et avec le soutien de deux grands groupes industriels (Vinci et Suez). La formation, qui vient d’être habilitée par la CTI (Commission des titres d’ingénieurs) en mai 2009, sera lancée à la rentrée 2010.

 

Enfin, l’école héberge une académie régionale Cisco, leader mondial des équipements de réseaux, ainsi qu’une académie Microsoft. « La valeur de l’EPMI, c’est sa formation généraliste couplée à une ouverture sur des secteurs à forte valeur ajoutée, résume son directeur. Nous formons des ingénieurs de terrain capables de concevoir, mais aussi de déployer des produits et de gérer des services afférants. Et comme la spécialisation se fait en dernière année, nos étudiants peuvent s’orienter en fonction de l’état du marché de l’emploi. Ainsi, notre placement ne souffre jamais des fluctuations du marché : 87 % de nos élèves sont embauchés durant leur stage de fin d’études. Et le salaire moyen d’embauche a été de 37 400 euros brut annuels en 2008. » Autant de résultats qui expliquent le classement de l’EPMI à la 16e position des grandes écoles d’ingénieurs post-bac avec prépa intégrée par L’Express, et à la 24e position toutes écoles confondues par L’Usine nouvelle. Enfin, l’EPMI a su se tisser un important réseau international. Par son rattachement à l’ICP, l’EPMI est membre de la FIUC (Fédération internationale des universités catholiques), qui regroupe plus de 200 universités dans le monde. Elle dispose également d’accords spécifiques avec 40 universités supplémentaires. « Nous incitons à l’expérience à l’international dès le cycle préparatoire, indique Moumen Darcherif, avec la possibilité d’effectuer des jobs d’été en Europe grâce à des entreprises partenaires qui les prennent en charge. Ensuite, avec un stage à l’étranger d’un minimum de trois mois afin d’acquérir une culture industrielle différente, de parfaire leur niveau en anglais et de se préparer à la mondialisation. »