En raison d’accords de libre-échange avec l’Union européenne, les États-Unis et la Turquie, notamment, le Maroc s’est inscrit ces dernières années comme une plate-forme de production importante pour les opérateurs internationaux. Les secteurs porteurs comprennent, entre autres, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, la gestion optimale de l’eau, la logistique et les infrastructures, l’ingénierie immobilière, le commerce, l’éducation et la formation, ainsi que la santé. « La croissance annuelle moyenne du Maroc s’est établie à 6 % ces dernières années », indique Maghnouj Choukry, associé conseil chez Ernst & Young Maroc. « Elle devrait se maintenir au même niveau en 2009 malgré la crise. » Abdelmejid Faiz, associé conseil fiscal et audit, le confirme : « L’impact de la crise financière sur le système financier marocain a été très limité en raison d’une stricte réglementation des changes, qui limite et soumet à contrôle les investissements et placements financiers à l’étranger par les acteurs nationaux. Néanmoins, le Maroc sera probablement touché indirectement dans son économie réelle dès cette année – surtout les secteurs orientés vers l’exportation : textile, secteur minier en partie, sous-traitance industrielle, particulièrement celle liée au secteur automobile… Mais la crise peut également présenter des opportunités en permettant de drainer les investissements étrangers dans des secteurs où le Maroc présente des avantages compétitifs et en accélérant certains grands chantiers publics prévus à moyen terme. »
Membre du réseau Ernst & Young depuis 1993, le cabinet de Casablanca emploie aujourd’hui quelque 150 collaborateurs pour un chiffre d’affaires 2008 de plus de 90 millions de dirhams (soit environ 8,5 millions d’euros). Son organisation est calquée sur celle du réseau, par métiers : l’audit (certification des comptes, missions de conversion aux normes IFRS…), les Transaction Advisory Services (fusions et acquisitions, évaluation et modélisation financières…), le conseil juridique et fiscal, ainsi qu’une activité plus large de conseil qui s’appuie sur une typologie de solutions en fonction des secteurs d’activité. Ernst & Young Maroc a connu ces dernières années une croissance moyenne annuelle à deux chiffres. « Ernst & Young est leader sur les marchés marocains de l’audit et du conseil », résume Abdelmejid Faiz. Parmi ses clients : les grands groupes internationaux du réseau mondial ayant des filiales ou des joint-ventures au Maroc, la plupart des grands groupes marocains privés et publics, mais aussi le gouvernement et certaines agences nationales. « Nous sommes un acteur important dans l’accompagnement des processus d’investissements étrangers, notamment ceux initiés par le gouvernement marocain, pour le compte de qui nous travaillons à la mise en œuvre de cadres attractifs pour les investisseurs internationaux, confie Maghnouj Choukry. Nous collaborons, par ailleurs, depuis deux ans à un programme de l’Agence nationale d’amélioration de la compétitivité des PME, ce qui nous permet d’être au cœur des préoccupations de ces entreprises. »
« En nombre, les PME comptent pour 40 à 50 % de notre portefeuille global, estime Abdelmejid Faiz. Ce sont des entreprises qui souhaitent se développer soit au Maroc, soit vers l’étranger à partir du Maroc. » Parmi elles, donc, des PME marocaines à fort potentiel, encore en phase de démarrage sur des marchés souvent vierges, des filiales de grands groupes internationaux classées comme PME à cause de leur taille sur le marché national, mais aussi des PME européennes. « Nous connaissons très bien l’environnement marocain et les stratégies sectorielles pour des opérateurs internationaux qui souhaiteraient s’implanter au Maroc », explique Maghnouj Choukry. « Nous pouvons assister nos clients dans tous les domaines et quelle que soit leur demande, détaille Abdelmejid Faiz. Des experts spécialisés peuvent les accompagner dans l’identification du potentiel commercial qu’offre le Maroc pour leur activité, répondre à leurs questions avant l’implantation – ayant trait à la réglementation des affaires, fiscale, des changes, du travail… –, afin de leur permettre de mieux cerner les risques potentiels, les aider dans la mise en place de la structure adéquate, enfin, les accompagner dans la conduite de leurs projets, que ce soit sur les plans de la gestion financière, de la stratégie commerciale, de l’organisation et du contrôle de l’activité, ou du conseil juridique et fiscal. Sans oublier le fait que nous faisons bénéficier nos clients de la force du réseau Ernst & Young. »