Signé le 17 juillet, cet accord historique connu sous le nom de JEFTA met un terme à une très grande partie de droits de douanes dans des domaines stratégiques tels que l’automobile ou encore les matières agricoles européennes (Vin, Fromage…) très demandées au Japon. L’accord va aussi permettre la reconnaissance de plusieurs indices géographiques par le Japon.
Ce partenariat concerne 600 millions de personnes et va peser sur près d’un tiers du PIB mondial. Le JEFTA va aussi imposer de nouvelles normes liées au travail, à l’environnement ou encore à la protection des consommateurs. Le traité contient aussi un volet lié à l’accord de Paris sur le climat signé sous l’ère Hollande. Le JEFTA sera soumis au vote du Parlement européen pour une entrée en vigueur en 2019
«Ce partenariat économique montre au monde la volonté politique inébranlable du Japon et de l’Union Européenne de se faire les champions du libre-échange et de guider le monde dans cette direction alors que s’est répandu le protectionnisme» selon le Premier-Ministre japonais, Shinzo Abe.
Plus en détails, l’accord supprime les tarifs douaniers sur des fromages comme le gouda, le cheddar ou encore l’emmental (fixé actuellement à 29.8%), mais aussi sur les vins (15% environ). Le JEFTA va aussi permettre à l’Europe d’accroitre ses exportations de viande bovine vers le Japon, les viandes porcines seront quant à elles bien moins taxées pour celles transformées voire quasiment pas pour les produits frais.
Le Japon va également reconnaitre pour plus de 200 produits agricoles de qualité des normes telles que l’IGP ou l’AOP afin de mieux mettre en valeur ces produits et lutter contre les imitations frauduleuses.
Les entreprises européennes pourront désormais répondre aux marchés publics japonais
Le Japon va aussi ouvrir ses marchés publics aux entreprises européennes sur 48 grandes villes, de même que dans le secteur du ferroviaire. Concernant l’automobile, l’accord prévoit jusqu’à 7 ans de transition avant les suppressions des droits de douane afin de mieux répondre aux besoins européens.
L’accord renforce les engagements de l’Union Européenne et du Japon en faveur du développement durable et de la lutte contre le changement climatique. De même qu’un autre accord a été signé en marge de l’accord économique le 16 juillet concernant la protection des données.