L’or s’est solidement installé au-dessus de 1 500 dollars (1 040 €) l’once, dépassant même les 1 600 dollars (1 110 €) mi-juillet. Plusieurs facteurs se conjuguent : les risques géopolitiques au Proche et au Moyen-Orient, les dettes publiques de la zone euro, la faiblesse persistante du dollar et surtout la remontée de l’inflation. Mais au-delà de ces facteurs conjoncturels, des facteurs structurels suscitent l’engouement des investisseurs. Les banques centrales sont devenues en 2010 acheteuses nettes d’or pour la première fois depuis plus de dix ans, illustrant ainsi la recherche d’une diversification de leurs placements en dehors des titres libellés en dollars.
En outre, les investisseurs privés sont revenus à l’achat via des ETF (fonds gagés sur l’or), alors qu’ils avaient commencé à stabiliser leurs positions à la fin 2010. « La politique monétaire américaine est le principal facteur de hausse de l’or et elle ne devrait pas changer avant mi-2012. Tant que les taux d’intérêt à court terme demeureront aussi faibles aux USA, et notamment négatifs en termes réels, le métal précieux aura des raisons de s’apprécier.
Il est cependant important de rappeler que la dimension spéculative de l’or, rend son prix sensible aux changements d’anticipations », estiment ainsi les économistes de Société Générale Private Banking.