L’établissement d’enseignement supérieur, basé à Saclay (Essonne), a ouvert dès 1976 quatre antennes en province : Cadarache, Cherbourg, Marcoule et Grenoble. L’INSTN délivre un diplôme d’ingénieur de spécialité génie atomique reconnu par la CTI, la Commission des titres d’ingénieurs ; au total, plus de 4 500 in-génieurs y ont été formés. « Dans les années 1960, le public se composait presque uniquement de salariés », rappelle Laurent Turpin, directeur de l’INSTN depuis 3 ans et anciennement directeur d’un laboratoire sur le thème du climat et de l’environnement.
40 écoles sous convention
« Aujourd’hui, la donne a changé : le diplôme est accessible aux élèves ingénieurs. » Concrètement, l’établissement recrute soit des élèves de dernière année d’école d’ingénieurs (plus de quarante écoles sont sous convention avec l’INSTN), qui peuvent ainsi obtenir une mention spécialisation en génie atomique ou même un double diplôme, soit des ingénieurs diplômés (30 % des effectifs environ), qui viennent effectuer une sixième année. Le recrutement s’effectue exclusivement sur dossier selon des critères classiques (cursus, notes, lettre de motivation…) et très stricts, car les enseignements exigent un haut niveau en mathématiques et en physique. Certaines écoles d’ingénieurs (ENSAM, Supélec…) effectuent elles-mêmes une présélection pour l’INSTN. L’établissement accueille aussi des élèves de l’Universidad Politecnica de Madrid (Espagne) et de l’Université Libre de Bruxelles (Belgique), elles aussi sous convention. La scolarité dure huit mois et s’achève sur un stage de fin d’année de cinq à six mois (voire neuf pour les doubles diplômes) chez Areva, EDF, GDF Suez, Oakridge… Chaque promotion compte un peu moins d’une centaine d’élèves qui étudient des matières extrêmement pointues : physique des réacteurs, mécanique des fluides, thermohydraulique, matériaux, sûreté, économie de l’énergie, radioprotection… Une partie de la promotion (environ 20 élèves) est basée à Cherbourg à l’EAMEA où elle suit un cursus en génie atomique pour les réacteurs de propulsion navale. L’INSTN développe par ailleurs de nombreux partenariats européens et mondiaux : l’établissement abrite notamment l’European Nuclear Education Network (ENEN) qui regroupe plus de quarante universités et groupes de recherche européens tournés vers le nucléaire.
25 masters proposés et autres formations
Depuis la rentrée, l’INSTN a adjoint à sa palette de formations un Master of Science in Nuclear Engineering (dispensé en anglais) qui vient s’ajouter comme spécialité au Master of Science Nuclear Energy développé en partenariat avec l’université de Paris-Sud XI, ParisTech… Par ailleurs, 25 spécialités de masters couvrent des domaines variés s’appuyant sur les compétences de recherche du CEA : imagerie moléculaire, modélisation et simulation, fusion, économie et politique de l’énergie et du développement durable. L’établissement dispense aussi d’autres formations liées à l’exploitation des installations nucléaires : un BT (Bac+1) et un BTS (Bac+3) en radioprotection. Autre domaine de formation présent à l’INSTN, le nucléaire de santé fait l’objet de trois grandes formations : un diplôme de qualification en physique radiologique et médicale, un DES de médecine nucléaire, et un DESC de radiopharmacie. Ceci est de la formation continue : ainsi que les 770 sessions de formation continue auxquelles participent chaque année plus de 7 500 personnes. Cela représente en tout près de 36 000 heures de formation par jour. De l’ouvrier au thésard, l’INSTN peut former des profils vraiment différents…
Plus d’informations sur www.instn.cea.fr
Chiffres clefs
• Fondé en 1956
• 5 sites en France
• 115 collaborateurs
• 1 400 intervenants dont 215 enseignants nommés
• 800 étudiants par an en formation initiale diplômante
• 7 500 stagiaires par an en formation continue
• Plus de 250 000 heures stagiaires en 2008 (en formation continue)
• 1 100 doctorants et 300 post-doctorants formés au CEA
• Budget total pour 2009 : 32,6 millions d’euros, dont près de 50 % sont dédiés à l’enseignement et à la formation
Source : INSTN – août 2009